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samedi 28 août 2010

Bolivie, Episode VII: Séjour dans la jungle, Partie II

Jeudi 12 Août 2010
Une réserve de nourriture pour 3 jours répartie dans nos 3 sacs à dos, ces derniers dans un gros sac plastique, machettes et pagaies à la main, nous embarquons sur la "balsa" et entamons la descente du Rio Madidi.
Une heure plus tard, nous accostons sur une plage. Nous cherchons des traces de tortues afin de vérifier si elles ont pondu. Nous voyons encore une fois des traces de jaguars, de caïmans, d'anacondas, d'oiseaux mais pas de tortue. Des oiseaux survolant un même périmètre indiquent l'emplacement de leurs oeufs. Alors que nous nous en approchons, ils crient de plus en plus fort et piquent sur nous pour nous effrayer passant parfois à moins de deux mètres au dessus de nos têtes.
Le niveau du fleuve est bas, le courant très faible. Pas un souffle de vent, pas un nuage et le soleil affirme sa présence. Je mouille ma tête régulièrement pour me rafraîchir et éloigner les moustiques, semblant revendiquer leur grand nombre dans cette région.
Nous profitons d'un peu d'ombre durant la halte repas. Au menu, riz tiède à la sardine à la tomate en boite. Puis nous repartons. Là, j'apprends que le savon est un anti9-moustique efficace. Je m'en badigeonne tout de suite! Effectivement, ça fonctionne!
Vers 15h, Eriberto aperçoit l'épave d'un canot, retournée sur un tronc d'arbre au milieu du fleuve. C'est leur bateau qui a été emporté par une tempête 3 mois plus tôt. Il faut 20 minutes à mes deux rangers pour le dégager, qui une fois émergé entièrement mesure environ 6m mètres de long. La coque est brisée en son milieu et l'avant est empli de sable. Je saute à l'eau afin de les aider à le pousser sur la rive et de l'y arrimer.
Il est 16h30 quand nous repartons. Nous passons quelques petits rapides. Par endroit, nous devons pousser notre embarcation tellement le niveau de l'eau est bas. Le soleil descend doucement. Nous apercevons 5 loutres, curieuses de notre présence. Elles s'approchent jusqu'à 3 mètres de la balsa avant de plonger et de refaire surface dans notre sillage.
Un peu plus tard, une maman Tapir et son bébé viennent s'abreuver dans l'eau du fleuve, à une centaine de mètres devant nous. Nous nous couchons sur la balsa, nous laissons dériver sans le moindre bruit. Le courant du fleuve nous amène tranquillement jusqu'à ces animaux rares à voir d'aussi près car très craintifs. La mère attend que nous soyons à 5 mètres avant de s'enfuir dans la jungle.

Au Soleil couchant, nous arrivons sur une immense plage où nous allons passer la nuit. Autour de notre campement, une dizaine de traces de jaguars. Ces animaux ont coutume de s'abreuver et de chasser la nuit. Je ne suis pas très rassuré, mais je me dis que mes accompagnateurs savent ce qu'ils font. La nuit tombée, nous marchons sur cette plage afin de voir quelques animaux. A deux mètres de la balsa, un caïman à semi émergé se fixe dans le faisceau de nos lampes. Puis nous observons des traces de jaguars, tapirs, sangliers, oiseaux...
Peu de temps après manger, la fatigue l'emporte sur ma méfiance et m'endors au coin du feu, faisant sécher doucement nos habits et chaussures trempés.

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