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samedi 31 juillet 2010

Bolivie, Episode IV: La route de la mort,! Si,si!

Jeudi 29 Juillet 2010
J'arrive à La Paz vers 18h et apprends que les bus pour Rurrenabaque, au Nord, dans le bassin amazonien, ne partent que le matin. Je m'offre un hôtel confortable où je dors seul dans ma chambre.
J'arrive dans la rue Americanas, du quartier Villa Fatima de La Paz ver5s 10h du matin pour un départ à 11h. Le bus est blindé...de marchandises que cela soit dans ses immenses soutes ou sur le toit. Mise en route avec prêt d'une heure et demie de retard. Alors que nous discutons avec Camille, un français qui va aussi à Rurrenbaque, le vide au pied des roues du bus entamant la descente de l'Altiplano attire notre attention. C'est donc ça,"la route de la mort". Au début, elle est "large" et goudronnée, puis au fur et á mesure que la lumière du jour diminue, elle devient étroite et en terre. Et ces tunnels dans lesquels le bus peine à passer, et les croisements douteux, la falaise sous ma vitre, et les passagers qui crient "cuidado!" (attention!) au chauffeur... Rien de très rassurant.

Samedi 31 Juillet 2010
Rurrenabaque est une petite ville charmante, ou devrais-je dire un gros village charmant. Cela semble calme, entouré de jungles. Je réside dans un hôtel bon marché (2.5 euros par nuit), tout seul dans ma chambre. Je pense me reposer quelques jours ici, avant de faire des excursions dans la jungle.

Bolivie, Episode III: Copacabana et la Isla del Sol

Mardi 27 Juillet 2010
Nous arrivons en fin de matinée, la météo toujours avec nous à Copacabana, sur les bord du Lac Titicaca, anciennement considéré comme une mer intérieure, situé à 3800m d'altitude, mesurant 250km de long sur 97km de large avec pour profondeur maximale 280m.
Le soir nous grimpons sur le mont Calvaire culminant à 3966m pour admirer le coucher de soleil sur le lac. Je vous laisse juger les photos par vous-même...



Mercredi 28 Juillet 2010
Après 2h de bateau, nous accostons sur la partie Nord de la Isla del Sol. Un sentier permet de rejoindre le Sud de l'île en passant par différents anciens sites Incas comme l'Autel des sacrifices, des ruines de villages, des miradors et à travers des paysages à couper le souffle.
La marche dure de 3h à 4h, le sentier grimpant sur les crêtes, des rapaces noirs et blancs planant au gré du vent le long des pentes de ces terres émergées.

Bolivie, Episode II: Trek à Sucre ou Comment ca c'est pas l'bon ch'min?

Vendredi 23 Juillet 2010
Armé de mon duvet, de quelques tranches de jambon, de fromage, de pain, d'eau et de coca dans mon sac à dos, je me lance sur les pistes quittant Sucre, dans l'optique d'atteindre le cratère de Maragua avant la nuit. Trente km, ça me parait jouable. Tout de suite, ça monte. En haut, on m'indique un tout autre chemin genre:
"tu vois le village au loin là-bas? vas-y et tu pourras prendre un camion qui t'avanceras..."
Effectivement, je trouve un camion benne, qui m'emmène plus loin que le village  désiré, traverse ce qui reste du fleuve, puis il s'arrête au milieu de son lit. Fleuve qui n'est pas celui qui m'intéresse. Je demande le chemin d'Urupampa. Marche arrière... Je traverse le fleuve à pied, de cailloux en cailloux, y trempe mon pied jusqu'au genou, manque de me trouver bloqué entre 2 de ces rares pierres émergées. Puis ça regrimpe. J'arrive à Urupampa qui s'avère être le village abandonné de Yurupampa, pas sur ma carte, pas sur le bon fleuve, pas sur le bon chemin. Je croise des ouvriers qui travaillent dans les carrières de sables et de pierres dans le lit du fleuve qui me disent de le remonter jusqu'à un village dont le nom reste imprononçable pour moi.
J'y parviens, après avoir remonté le fleuve... et la montagne pendant presque 4h! Village qui est en fait un carrefour en travaux... Je me retrouve à 15km de mon but à 16h30 et à 5km de Sucre, mon point de départ. Bref, je suis rentré.

Le lendemain, les filles et moi visitons le cimetière de Sucre avant de prendre le bus de nuit pour La Paz. La Paz, où nous restons 2 nuits le temps de faire les boutique de la rue Sarganaga, d'artisanat local avec tous les vêtements en alpaga, les bijoux, les sacs, les chapeaux etc.

Bolivie, Episode I: Raté pour le Salar et les mines de Potosi

Dimanche 18 Juillet 2010
Toujours pas de courant. Pas moyens de retirer des sous et une tempête de sable balaie les rues de la ville jusqu'à 17h. Les filles m'avancent adorablement toutes mes dépenses. Mes poches sont vides. Nous renonçons à faire un trip dans le désert du Salar, le temps étant improbable et mes ressources financières faibles dues au non fonctionnement de l'Atm.

Mardi 20 Juillet 2010
Nous arrivons à l'agence Silver Tour un peu avant 9h du matin à Potosi pour aller visiter les mines d'argent. Nous sommes arrivés hier soir apres 7h de bus.
On nous fait vêtir bottes, pantalons, veste, casque et lampe, acheter soda et feuilles de coca pour les mineurs et passons entre 2 et 3h dans les tunnels de la mine. Dans notre groupe, des 2èmes années de médecine imbus de Paris 5, psychotent sur l'hygiène, portent des mouchoirs à leur nez, craignant d'attraper des cancers, râlent lorsque leurs mains aseptisées doivent toucher le sol tantôt boueux, tantôt poussiéreux, paniquent tels des gamins ignorants lorsque le sol tremble à cause d'une explosion, et pleurent quand des petits gravillons effleurent leurs casques dans les descentes entre les niveaux sur les échelles, qui sont vraiment très sales...
Au retour des mines, une des "médecins" se dit persuadée d'être "toute infectée" à cause d'un bouton sur sa cuisse. Je lui explique qu'il y a peu de chance de s'être fait piquer par un insecte dans une mine située à 4000m d'altitude à travers 2 pantalons. Fâchée, elle dit qu'il est possible que cela lui soit arrivé plus tôt. On n'est pas sauvé...

Mercredi 21 Juillet 2010
Il semble que je commence à m'habituer à la vie en altitude. En effet, Potosi est la ville de plus de 100 000 habitants, la plus haute du Monde. elle est bâtie à 4060m.
Nous visitons le couvent de San Teresa. La visite guidée est intéressante, mais il nous est impossible de comprendre les souffrances que s'imposaient les 21 soeurs qui y vivaient jusqu'à leur mort...

Argentine, Episode VII et Fin: Grève, vol et changements de bus...

Jeudi 15 Juillet 2010
Je prends, une heure avant le départ du bus, un ticket pour Salta, dans le Nord Ouest de l'Argentine, afin de passer directement en Bolivie. J'avais idée de passer par le Paraguay mais le problème était de rejoindre la Bolivie depuis Asuncion: 30h de bus si la piste est sèche, le double dans le cas contraire...
Dans le terminal de Puerto Iguazu, je retrouve Antoine. Je l'ai rencontré à Colonia Pelligrini. il partait le lendemain de notre arrivée. Antoine a 22 ans. Il est Skipper à Ushuaia. Il emmène des gens en croisière notamment en Antarctique sur un voilier de 24m.
Alors que je récupère mon billet, le départ du bus initialement prévu à 11h est reporté à 14h pour cause de grève. On ne nous avertit pas de l'évolution des choses. vers 15h, avec toujours autant d'incertitude, Antoine et moi nous faisons rembourser et changeons de compagnie. Ceci implique de multiples changements.
Nous arrivons à Salta après 30h de bus, 5 changements, vers 21h30, sous la neige. Le premier hôtel dans lequel nous entrons est plein. Nous décidons de manger un peu. Antoine et moi nous disons qu'il serait finalement mieux de poursuivre directement sur la Bolivie ce soir même. Alors que je me connecte sur internet pour lire les mails que ma Femme m'aura certainement envoyés, et de lui donner de mes nouvelles par la même occasion, je reçois entre autre un message de Stéphanie me disant qu'elle et ses compagnes sont à Salta et qu'elles prennent le bus de 0h40 pour la frontiere bolivienne. Il est 22h30 quand je lis le message. nous réglons l'addition et nous apprêtons à partir. Je vois Antoine chercher quelque chose. Son sac à dos. On le lui a volé sous nos yeux! Il contenait passeport, carte Visa, appareil photo... Nous en parlons au gérant du restaurant, qui appelle la police. Nous nous retrouvons 20 minutes plus tard dans un petit bureau de police du quartier. Antoine n'a pas en sou en poche et doit rejoindre sa copine le 25 Juillet á La Paz en Bolivie, et n'a plus de passeport non plus. Vers minuit, avec l'accord d'Antoine, je décide de poursuivre le voyage. Je lui laisse l'équivalent de 160 euros pour gérer un trajet probable vers Buenos Aires et de quoi vivre quelques jours.
Je fonce à la gare. les guichets sont fermés. J'essaie de négocier avec le contrôleur du bus, en vain. C'est le chauffeur qui me fait entrer dans les guichets par le porte de derrière et me permet d'obtenir une des dernières places. Je monte dans le même bus que Steph, Jessica et Marie, mais profite de mon siège "cama" (large et inclinable) à l'étage du dessous pour dormir.

Samedi 17 Juillet 2010
Il fait très froid ce matin à La Quiaca, ville frontière de l'Argentine avec la Bolivie. Nous quittons le terminal et marchons vers la frontière. les formalités sont simples et rapides. Nous cherchons á prendre un bus pour Uyuni plus au Nord. Nous sommes sur le point de payer la compagnie de bus quand une femme arrive et prétend que le bus en question  ne va pas à Uyuni, que l'agent nous ment et nous invite 'a confirmer ses dires à la police. Soit... Après quelques palabres entre le policier, la femme et l'agent, nous concluons qu'il est plus simple de prendre... le train!
Celui-ci part à l'heure, vers 15h30. Ça bouge. Les paysages sont surprenants. Un mélange de Far West et de montagnes de l'Atlas, au Maroc, les cactus en plus. Nous avons tout de même la télé pour notre demi-wagon et contrairement aux bus de nuit, il y fait chaud. Avec notre ticket, nous avons droit à un repas et une boisson gratuits dans le wagon restaurant.

Il est 1h du matin quand nous sortons de la gare de Uyuni. nous arrivons à la porte de l'hôtel que nous avons choisi. personne ne répond. puis le courant de toute la ville se coupe. Je ne suis pas sur que la température atteigne zéro degré. Uyuni est à 3600m d'altitude. nous sommes dans le noir, à la recherche d'un hôtel. Nous marchons un peu au hasard quand une voix de femme nous propose le sien et à des prix très intéressants. Nous acceptons sur le champ!

Argentine, Episode VI: Les chutes d'Iguazu

Lundi 15 Juillet 2010
Après une journée de repos à San Ignacio, nous nous rendons à Puerto iguazu. Cela fait 2 jours qu'une vague de froid s'est abattue sur la région. mon dernier hiver remontant à 2004, je n'apprécie que très peu la température ambiante.
Le soir, c'est la fête dans le bar de l'hôtel "Marco Polo" du groupe hostelling International. Je sors la guitare et ça finit comme en boite de nuit. Je suis raisonnable et me couche à 1h30.

Mardi 13 Juillet 2010
Alors que j'attends mes amis québécois dans l'entrée de l'hôtel, je retrouve Katie, une néo zellandaise rencontrée à fête de la veille, ainsi que ses compagnes de chambrée. Nous partons donc à 7 au parc naturel d'Iguazu, mondialement connu pour ses cascades.
Stéphanie, une des 3 compagnes de Katie parvient à nous faire entrer comme un groupe d'étudiant, ce qui divise le prix d'entrée par trois...
Pour nous repérer parmi la foule de touristes, je brandis une pomme rouge, recuperee du petit déjeuner. Nous sommes 7, une pomme rouge; nous devenons donc l'équipe "Blanche-Neige".
Nous commençons par "les Gorges du Diable", crique à l'extrémité du parc dans laquelle s'engouffrent des milliers de tonnes d'eau vrombissantes. La passerelle est en haut des gorges. Il est impossible de voir le fond tant la vapeur d'eau créée en bas des chute est importante. Puis nous arpentons le "upper circuit" sillonnant le haut des chutes, puis le "lower circuit" pour en voir le bas, et qui nous permet de prendre un bac pour rejoindre la petite île de Sa Martin offrant encore d'autres points de vue.
Malgré la foule, le rythme lent de la marche dû à l'étroitesse des passerelles encombrées, la magie des lieux ce côté Disney Land.
Nous retournons à Puerto Iguazu après 7h de visite.

Mercredi 14 Juillet 2010
Mickael, Priscilla, ainsi que les 3 compagnes de Katie (Stéphanie, Jessica et Marie) ont quitté la ville hier soir.
Je vais visiter le côté bresilien des chutes avec Katie. Nous passons fierement la frontiere avec un tampon supplémentaire sur notre passeport. Le côté brésilien, bien que plus éloigné des la plupart des chutes que le côté argentin n'en reste pas moins impressionnant. il offre une vision plus globale de l'intégralité du site. Le point fort de ce site est la passerelle pénétrant dans le bas des "Gorges du Diable".
Au retour, alors que nous quittons le côté brésilien, après le poste de police, Katie et moi franchissons la frontière "réelle", le Rio Iguazu à pied.
Elle prend le bus de 21h pour Buenos Aires.

Je profite de ce message pour embrasser Mickael et Priscilla (votre bouteille de vin était délicieuse;-) ), et Katie dans son île du bout du Monde!

Argentine, Episode V: San Ignacio et les missions Jésuites

Samedi 10 Juillet 2010
Ce matin, nous visitons les ruines jésuites de San Ignacio. L'après midi, celles de Santa Ana et de Loreto à une quinzaines de kilomètres de San Ignacio.
Les 3 missions sont construites selon le même schémas. Celle de San Ignacio est restaurée et l'ensemble des bâtisses est debout. A Santa Ana, on entretient ce qui reste pour pas que cela ne s'écroule. A 5 km de Santa Ana, en direction de San Ignacio, le bus me dépose seul sur le bord de la route. il me faut parcourir 3km à pied avant d'atteindre l'entrée du site de Loreto. Les gens ne semblent guère aimer marcher. Je profite donc seul de la magie des lieux. Seuls quelques murs subsistent. La jungle a pris le dessus sur les pierres. Même s'il n'y a pas grand chose "à voir", le silence et la nature subliment les vestiges de cette vieille mission. Je reste près de 2h à me promener, à m'asseoir sur les monticules de pierres vieux de 300 ans.
De retour à San Ignacio, je rejoins Mickael et Priscilla pour le spectacle de sons et lumières. Des scènes d'époque reconstituées sont projetées tantôt sur des murs d'eau, tantôt sur les murs de la mission. C'est vraiment bien fait et très prenant!

Argentine, Episode IV: Colonia Pelligrini et la réserve Ibera

Mercredi 7 Juillet 2010
5h45. Je descends du bus dans le terminal de la petite ville de Mercedes. je me renseigne sur le départ du prochain bus pour Colonia Pelligrini, à 150 km au Nord. Le premier et peut-être unique départ est à 12h30... Dans le terminal, je rencontre Jonas, un allemand de 20 ans qui est arrivé á 3h du matin et avec qui je semble partager le même but.
Vers 9h, nous réservons une "hospidaje", un tour en bateau et à cheval pour le lendemain à Colonia.
Nous arrivons vers 16h30. Depuis Mercedes, plus de goudron, mais de la piste. Colonia est un village de 700 âmes. A "l'hospidaje Ibera", je fais la connaissance de Mickael et Priscilla, un couple de Québécois.
Le lendemain matin, dans le froid, nous embarquons sur le petit bateau à moteur, prêts à mitrailler oiseaux et caïmans.
L'après midi, ballade à cheval. J'ai l'honneur et l'avantage de vivre ma première chute de cheval, et au galop... Mal fixée, la selle se retourne peu à peu, et moi avec. Curieusement, aucune égratignure. Le soir, nous nous offrons une promenade nocturne afin d'essayer de surprendre la faune dans l'obscurité. Nous ne voyons hélas que peu d'animaux.

Vendredi 9 Juillet 2010
Mickael, Priscilla, 2 belges et moi attendons le 4x4 que nous avons réservé pour Virasoro. Il a plu toute le nuit et pleut encore. Les pistes sont détrempées. Une fois le 4x4 chargé et nous à bord, le chauffeur entame le départ. Nous glissons, chassons et dérapons. Nous nous embourbons presque. Durant les 4h nécessaires pour rejoindre Virasoro, pourtant distante de 150km, nous sommes en dérapage constant et manquons plusieurs fois de finir dans les mares de boue sur les bas côtés.
Puis nous prenons un bus de Virasoro à Posadas, proche de la frontière du Paraguay, puis un autre qui nous amène à San Ignacio. Je ne suis plus qu'avec Mickael et Priscilla.

samedi 24 juillet 2010

Je suis vivant!

Bonjour à tous et à toutes!
Je suis désolé de ce long silence. Je suis en Bolivie, je n'arrête pas de bouger et de voir pleins de choses. Je pars ce soir pour La Paz. Je pense y rester un peu pour me reposer et mettre votre blog préféré à jour. J'ai aussi tellement de photos...
Restez assidus ;-)

Manu

mardi 6 juillet 2010

Argentine, Episode III: Buenos Aires

Samedi 3 Juillet 2010
Mon bus part à 8h. J'ai 30 minutes devant moi. Un dernier coup d'oeil sur Internet, histoire de voir si Santiago, mon hôte fantôme s'est manifesté. Non... Je verrai sur place. Je pense dormir 7h sur les 11h de trajet.
A la gare de Retiro, je consulte de nouveau internet. Santiago reste injoignable. Je regarde l'adresse de l'hôtel de Louis et Samuel et choisis un itinéraire combiné de métro et de marche optimisé.
Il doit être 20h30 quand je sonne à la porte du 920 bolivar, dans le quartier de San Telmo. C'est Juan, qui m'ouvre en me serrant la main et me souhaitant la bienvenue. Je monte les quelques marches qui mènent à la zone vie. J'arrive dans une pièce toute en longueur avec table à manger, cuisine, canapés, ordinateur. Au fond, un couloir donnant sur un patio. Les chambres sont sur la gauche tout le long. Chacun des habitants, garçons et filles viennent me faire la bise avec "el abrazo".
En 5 minutes, je suis en famille.
Ce soir, c'est le départ d'une des membres de l'hôtel. La fête commence dans la salle principale. Deux travestis nous rejoignent. Puis chacun se déguise et se maquille. A deux heures du matin, la dizaine que nous sommes partageons des taxis et nous rendons dans un lieu un peu "Alternatif". Il semble que cela soit "soirée perruque". De Fernet en Fernet, je me couche vers 6h du matin, je crois...

Dimanche 4 Juillet 2010
La température est extraordinairement agréable. Pour la première fois depuis mon arrivée en Amérique du Sud, je me promène en chemise, et manches relevées!
San Telmo est le quartier des artistes. Comme tous les dimanches, la rue Defensa se transforme en marché où sont exposés bracelets artisanaux, colliers, textiles, chapeaux, tasses à Maté... Ah oui! Le Maté! Imaginez un récipient de la taille d'un gros pot de yaourt. il est le plus souvent en terre. On le remplit aux trois quart d'herbes spéciales, puis d'eau chaude. On boit le Matá à l'aide d'une sorte de paille en métal dont un des deux bouts serait fermé, mais criblé de trous pour passer l'eau infusée. Cette boisson est typique du Nord de l'Argentine, du Paraguay et du Sud du Brésil. il n'est pas rare de croiser des gens dans la rue amenant avec eux tout leur "attirail à Maté".

Argentine, Episode II: Cordoba ou "Che Manu, un día más!"

Vendredi 25 juin 2010
Il est 22h quand je découvre la petite maison de Damian à Cordoba. Je dépose mes affaires et nous sortons 1h30 plus tard. Je déguste pour la première fois les "empanadas", sortes de rissoles mais avec de la viandes, des légumes. En fait, il peut y avoir de tout. Grâce aux connaissances de Damian, nous entrons partout gratuitement. Notre première boite de nuit de la soirée est le "Studio Theatro", un véritable théâtre avec balcon et loges réaménagés.Un ami de Damian, Fernando, ne peut pas entrer. Nous sortons donc et allons ailleurs, dans une discothèque où Fernando semble connaître tout le monde. Nous entrons une fois de plus gratuitement. Durant la soirée, je rencontre un groupe d'étudiants. En discutant, j'explique que je dors chez Damian mais sans matelas, à même le sol. Virginia, alias Vicky, qui vit avec son frère Javier, me propose de m'heberger, leur appartement ayant un lit de libre, et qui en plus est situé en centre ville.
Le lendemain, Damian, Fernando, Vicky et un autre ami de Damian, m'emmènent dans un petit restaurant typique, dont les murs sont tapissés de papiers sur lesquels, les clients ont laissé de petites phrases, des dessins au cours des années. Je déguste un "Mito". C'est 'a base de maïs, de morceaux de porc, d'oignons, le tout dans un bol et noyé dans une sauce. Je goûte au "Locro", semblable au Mito mais sans porc et le maïs est en purée. Il me semble qu'il y aie du fromage aussi. Puis soirée bowling et billard.

Mardi 29 Juin 2010
Sergio vit à Villa del Rosario. Il est sur le site CS et, me voyant connecté à Cordoba, à 70km de chez lui, il m'invite à visiter sa petite ville. Je m'y rends en bus. Je découvre Villa del Rosario où résident 16 000 âmes. Sergio me raconte son histoire alors que nous nous promenons au bord de la rivière. Sergio a 28 ans. Il vit avec sa mère en face d'une des deux usines qui fabriquent des meubles. il travaille `s la vente de ceux-ci. A côté de ça, il prend des cours de français et d'anglais, et fabrique son miel. C'est un jeune homme très ouvert et cultivé. Le lendemain apr`s midi, je l'accompagne à son cours de français, qui a lieu dans une des pièces du musée municipal. C'est un groupe de 7 personnes âgées de 11 a 65 ans je pense. tous sont ravis d'avoir comme ils disent "un vrai français" parmi eux. Par la suite, j'ai droit à une visite privée du musée. Je retourne le soir même à Cordoba.

Jeudi 1er Juillet 2010
Je cherche désespérément un hôte CS sur Buenos Aires où je souhaite me rendre demain. Après multiples demandes rejetées, on me répond enfin par l'affirmative. Je peux arriver demain soir à Buenos Aires. Je sais qu'il y a entre 10 et 11 heures de bus. Le départ sera à 8h.
Ce soir, je vais rencontrer Estefania, de CS, qui m'a présenté Damian. Nous passons une bonne soirée accompagnes du Fernet et de la guitare. Estefania est etudiante en tourisme et vit avec Solange, qui suit le même cursus. Elle m'invite à la fête de demain soir qui réunit tous les Couchsurfeurs de Cordoba. Mon hôte de Buenos Aires s'étant désisté pour demain, je me laisse convaincre de rester, un jour de plus (un día màs). Je ne quitterai donc jamais Cordoba...

Vendredi 2 Juillet 2010
Il est 22h lorsque Vicky et moi arrivons à la place San Martin, lieu de rendez-vous. Une fois tout le monde reuni, vers 23h, nous montons dans des voitures qui nous conduisent chez Fernando, qui a gentillement accepter de prêter sa maison pour la soirée. A mon arrivée chez Fernando, unmembre CS est deja en train d'installer spots et enceintes. La soirée prévoit de se finir...à 15h.
Je rencontre 2 français, Louis et Samuel, qui arrivent de Buenos Aires. Ils me conseillent un hôtel. Puis la soirée s'anime et, de Fernet en Quilmes (bière locale), accompagnés de quelques verres de vin, l'ambiance monte et la trentaine de personnes présente tourne entre la piste de danse, la cuisine et le patio.
Vicky et moi quittons la maison de Fernando vers 6h30. De retour à l'appartement, je prends directement mes affaires et me rends au terminal de bus.

Un énorme merci à Vicky et Jávier qui m'ont hébergé pendant 5 jours ;-)

Argentine, Episode I: Carlos Paz

Mardi 22 Juin 2010
Je me promène dans le centre ville, qui se résume à 3 artères commerciales, et découvre avec stupeur un enchaînement de boutiques, restaurants, glaciers, salles de jeux, casinos, galeries commerciales, avec pour seul touriste...moi. Tout ceci est de plus très bien conçu. De larges et propres trottoirs permettent aux restaurateurs d'y créer des terrasses, et aux piétons de se croiser sans soucis. Pour décrire Carlos Paz, l'idéal serait d'imaginer une petite ville dans la Creuse aux allures de Las Vegas.
Il est 14h - 15h et les rues sont vides. Vers 22h, je retourne à Las Vegas Street et m'en reviens vers 23h. Nous sommes mardi. Pas grand monde dans les rues. De retour à l'hôtel, alors que j'arrive dans la cours, je vois un homme allongé sur le dos, en train de se faire littéralement nettoyer par les 2 labradors des propriétaires, toujours absents... Je le reconnais. Je l'ai croisé un peu plus tôt dans la journée. Il me reconnaît aussi, nous nous saluons et alors que je m'éloigne de quelques mètres, il m'appelle. Je ne sais pas si, au son de sa voix, il est saoul, ou drogué, ou éventuellement les deux à la fois. Il tente de se lever, y parviens tant bien que mal. Il doit mesurer 1m75, les cheveux noirs tombant sur les épaules et le regard... f(l)ou. Il fait des gestes incohérents, semble souffrir d'un bruit que lui seul entend, et me demande deux fois mon prénom en une minute. Le sien change en l'espace de 3 minutes. Il passe de Mouche à Wilson, et semble surpris, voire agacé, que je m'appelle Manu lors de sa troisième tentative de présentation. Le bruit qu'il entend, "this fucking noise" comme il le nomme, semble décidément vraiment le déranger. Nous sommes dans la réception de l'hôtel, seuls. Je me dirige vers le poste internet, qu'il convoite aussi. Il me tend la chaise du poste, sur laquelle il finit par s'asseoir. Il tente de communiquer, en anglais, langue qu'il ne semble pas maîtriser. Je lui répète quatre ou cinq fois que je parle espagnol."Fucking Noise" dit-il dans un enchaînement de gestes surprenants. Voyant que Mouche ou Wilson commence à s'exciter un peu, je décide d'aller me coucher, en prenant soin de verrouiller la porte de ma chambre, sait-on jamais...

Mercredi 23 juin 2010
Cet après midi, je décide de faire l'ascension de la colline qui domine la ville jusqu'à la Croix San Cristobald. Sur le chemin sont disposés des bancs, l`où la vue est intéressante. Du haut de la colline, qui doit culminer à 400 ou 500 mètres, j'ai la chance de jouir d'une visibilité illimitée sur cette région montagneuse de l'Argentine.
Je reste au pied de la croix géante pendant un temps qu'il m'est impossible à définir, à regarder, méditer, profiter du moment présent. Puis je redescend et retourne à mon hôtel. Cette fois-ci, je sors à 23h30. Je me rend compte que la ville est bien plus vivante qu'une heure plus tôt. des parents avec des enfants âgés de moins de dix ans se promènent dans la rue aux alentours de minuit, en pleine semaine!

Jeudi 24 Juin 2010
Estefania, un contact de Couchsurfing (que j'écrirai CS pour raccourcir  ;-)), me donne le contact de Damian, un autre membre de CS, vivant à Cordoba. Nous nous y donnons rendez-vous dans la soirée. Damian a 30 ans et viens d'ouvrir une boutique de telecom. Il me montre les places principales de Cordoba, les églises et cathédrales, les rues piétonnes... Puis nous nous installons à la terrasse d'un bar et je découvre le Fernet-Coca.
Le Fernet est un alcool (fort) à base d'herbe nommée "Gierba". C'est la boisson typique de Cordoba, me semble d'une bonne partie de l'Argentine aussi. Puis nous allons à une première, puis deuxième discothèque. Nous sommes jeudi soir, ou plutôt vendredi matin, et les gens commencent seulement à sortir. Ici, tout débute á partir de 2h du matin, même en semaine! Il est 8h quand je rentre (tout chancelant) dans ma chambre d'hôtel a Carlos Paz