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samedi 28 août 2010

Bolivie, Episode VII: Séjour dans la jungle, Partie I

Lundi 9 Août 2010
7h302 du matin. Je viens de traverser le "rio" de Rurrenabaque. Je suis à San Buenaventura. La dernière place du " colectivo" pour Ixiamas, à 3h30 de là vient d'être achetée. Je dois attendre que le prochain minibus se remplisse... Je pars donc à 9h30.
Coup de chance, je repère le nom de Remberto sur la liste des passagers et c'est le nom de guide pour les 7 prochains jours pour mon trip dans la jungle. Il est, curieusement, habillé en Ranger ou garde forestier, et est accompagné d'un collègue. L'agence a-t-elle bien compris ma demande?
A Ixiamas, je découvre que je vais les accompagner durant 8 jours dans leur travail qui consiste à veiller à la "bonne marche" de la réserve. Très bien me dis-je!
Nous passons la nuit dans leur camp. En gros, nous sommes 3. Nous faisons la vidange du quad et de la moto.

Nous quittons Ixiamas vers midi. Les 2 Rangers sur le quad chargé de leurs sacs et des provisions, et moi sur la moto cross, sans frein arrière, avec mon sac.
Au début, piste avec des cailloux à travers la pampa, puis plus étroite dans la jungle, en terre donc. Passages, de guets, rivières de plus en plus larges et profondes. Puis le sable. Nous nous arrêtons boire du lait de coco dans la communauté "el Tigre", du nom de la colline voisine, et repartons. Quinze minutes plus tard, plus vraiment de piste mais un "passage élargi" en pleine jungle, des rondins en bois mouvants en guise de pont doivent être franchis, ainsi que des arbres tombés en travers de ce passage.
Nous nous arrêtons une heure avant la nuit au bord d'une rivière dans la jungle. il nous reste 20 min de moto et de quad demain avant de poursuivre sur 3 heures de marche.
Je dors à même le sol sur une bâche en plastique, dans mon duvet, protégé par ma moustiquaire; Eriberto et Remberto dans une toile de tente.

Mercredi 11 Août 2010
Levés aux aurores, après un petit déjeuner de bananes broyées mélangées à du lait (en poudre), le quad chargé, nous repartons pour 20 à 30 minutes de franchissement d'obstacles.
Puis nous répartissons la nourriture dans nos trois sacs et nous mettons en marche après avoir camouflé nos engins et caché l'essence et nous outils à quelques mètres aux alentours dans la jungle. Normalement personne ne vient jusque là, mais on ne sait jamais.
Quelques minutes plus tard, nous apercevons une dizaine de singes-araignée, mangeant des feuilles en haut d'un arbre.  En baissant la tête, nous voyons des traces de tapirs (animal gros comme un veau) et de jaguars. Quelques coups de machette sont parfois nécessaires pour éclaircir ce sentier uniquement utilisé par les gardes forestiers deux fois par mois.
Nous arrivons vers 13h30 au campement. Là, une case en bois nous attend, à 200m du "Rio Madidi". Nous nous y lavons. Juste le temps nécessaire pour me faire dévorer par les moustiques affamés, me semble-t-il.
Puis nous retournons à la rivière pour rafistoler un radeau de 4 mètres de  long constitué de 8 rondins de balsa assemblés par de longues écorces d'arbre. Le soir, nous fabriquons des pagaies à l'aide de morceaux de balsa taillés à la machette et de manche en bambous, le tout encordé.
Nous dormons dans la case sur des matelas. Je bénis ma moustiquaire...

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