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dimanche 27 décembre 2009

Inde, Episode XVI: Un Noel Inedit


Notre train arrive avec 1h30 de retard, en accumule 2h30 supplémentaires, ce qui nous amène a parcourir les 220 km qui séparent Varanasi de patna en 7h45. De ce fait, nous ratons notre bus et errons 2h30 entre gare de train et gare de bus pour nous organiser.
Nous nous faisons refuser de 3 ou 4 hôtels, soi-disant complets avant d'en trouver un qui veuille bien nous accepter.

Jeudi 24 Décembre 2009
Notre bus est a 17h, aussi nous avons toute la journée pour nous, après bien sur, avoir remplis la dizaine de formalités nécessaires et "légales" de notre hôtel. J'ai signe des contrats de travail moins compliques...
Notre bus local part a l'heure. Les fermetures des fenêtres étant inexistantes, nous passons notre nuit a les fermer, celles-ci s'ouvrant toutes seules a cause des vibrations. Nous arrivons a Siliguri, a 90km au Sud de Darjeeling, vers 8h30 du matin avec 1h de retard, ce qui n'empêche pas le contrôleur idiot de jeter mon sac a dos innocent a travers le couloir du misérable bus, ne pouvant tolérer les 30s qui me sont nécessaires afin de regrouper nos affaires. Je l'ai pourri dans la langue de Moliere et celle de Shakespear, sans les rimes...

Nous sommes donc le vendredi 25 Décembre 2009, et après nous être entasses dans une jeep, m'être fait vomir dessus 20 minutes après avoir le départ de Siliguri, 3h30 de lessiveuse montagnarde, nous parvenons enfin a Darjeeling.

Inde, Episode XV: Arrivee de Sandrine a Calcutta et Varanasi


Vendredi 18 Décembre 2009
Il ne me reste plus que 4h a attendre quand je sors de ma douche récupératrice après mes 27h de train nécessaires pour rejoindre Calcutta a partir de Chennai, avant d'aller chercher Sandrine a l'aéroport. Son avion arrive a l'heure et je vous laisse imaginer le bonheur que nous avons de nous retrouver après 4 mois (et 5 jours) de séparation. Nous visitons une partie de cette immense ville a pied, et sommes agréablement surpris par le modernisme et le calme (relatif) qui y règne.

Lundi 21 Décembre 2009
Sandrine a expérimenté pour la première fois ces fameux trains indiens. Nous arrivons ce matin apres une nuit très fraîche dans notre wagon S3, ayant occupes les couchettes 21 et 19.
Nous sommes a Varanasi. Nous marchons 2h avant de trouver, avec l'aide d'un habitant, notre Guest House. Après 2h, ( oui, nous fonctionnons par tranche de 2h...) de sieste indispensable, a la nuit tombée, nous nous aventurons dans les ruelles labyrinthiques de la vieille ville. La police, armée, y est très présente. Nous retournons a l'hôtel et profitons de la terrasse sur le toit.

Le lendemain, en nous dirigeant vers les célèbres Ghats, nous croisons des stères de bois hautes de 3 mètres. En arrivant sur ces quais, nous assistons a des cérémonies de crémation de défunts, au bord du Gange. Alors qu'on allume un bûcher, nous pouvons voir la fin d'autres "crémations", tandis qu'un cortège amène déjà un autre corps. Des badauds se mélangent aux familles et une etrange et macabre ambiance se propage dans cet enchaînement de cérémonies mortuaires.
Deux cents mètres plus loin, sur un autre Ghat, l'ambiance est plus festive. Des hommes proposent des massages, des femmes vendent des bijoux et enfants et adultes font voler des dizaines de cerfs-volant, tandis que des babas, hommes saints ayant fait voeux de pauvreté, errent demandant l'aumône. En continuant, les quais se vident et la tranquillité semble ici avoir vaincu l'oppression et l'agitation des Ghats septentrionaux.

Sur le chemin du retour, un homme me serre la main et me demande si je suis docteur ou ingénieur en me présentant sa fille. Il me libère aussitôt que je présente Sandrine comme étant ma femme...

Mercredi 23 Décembre 2009
Notre hôtel offre (gratuitement donc, si, si) des balades en bateau sur le Gange le matin et le soir. Nous nous levons donc a 5h du matin et grelottons jusqu'à la réception pour réveiller le batelier... Alors que nos dents claquent bien qu'emmitoufles dans tous nos vêtements, nous observons des indiens allant jusqu'à nager dans le Gange, tandis que des cérémonies religieuses matinales animent les quais éclairés, par des chants accompagnes de cloches et percussions.
De retour a l'hôtel, nous jouissons d'un thé bien chaud, avant de quitter les lieux vers 11h.

Inde, Episode XIV: Pondicherry


Il est aux alentours de midi quand j'arrive a la gare de bus de Pondicherry, ma première ville de la cote Est de l'Inde. J'ai pris l'habitude de me rendre a pied jusqu'à mes hôtels, quand la distance n'excède pas 5 km. Cela me permet de découvrir la ville dans laquelle j'arrive et de me dégourdir les jambes après des trajets en bus ou en train durant très souvent 12h au minimum.
Sur la route d'un hôtel bon marche par mon guide, une femme en scooter s'arrête a mon niveau. Elle est française et me propose de dormir dans sa guest house, fraîchement ouverte. Ses prix sortants de mon budget, je décline poliment son invitation, mais m'engage a prendre le petit déjeuner chez elle le lendemain matin. Quinze minutes plus tard, je la recroise et elle me propose de nouveau sa guest house, en m'offrant une réduction, ayant presque pitié de me voir crapahuter avec mon sac et ma guitare. J'accepte en me disant que je peux bien m'offrir un peu de confort de temps en temps. Claire, son prénom, m'emmène chez elle, me présente Ramon son mari et leurs 2 enfants.
Ramon me fait découvrir son projet, largement avance, de révolutionner le Net. Je lui demanderai si je peux vous en faire profiter, mais c'est simplement génial et je souhaite que cela aboutisse très vite.

Pour la première fois depuis 2 mois, je mange un steak!!!! Quel bonheur pour le carnivore que je suis, condamne malgré lui aux uniques plats végétariens proposes dans la majeur partie de l'Inde.

Dans la Guest House Sweet Jade, je fais la connaissance de Tobias, un suédois, et de John et Sheila, un couple belge. Les 2 jours suivants, je joue de la guitare dans un bar restaurant. La première soirée finit vers 3h du matin chez une française vivant a Pondicherry, et la deuxième sur le toit de la Guste House.

Dimanche 13 Decembre 2009

C'est sous une pluie battante que je retrouve par hasard Dan et Anna, mon couple d'ami anglais de Diu. Je les invite sur le toit (couvert) de Sweet Jade pour partager une petite bouteille de rhum, délicieux en Inde. Ils partent le lendemain apres-midi, et nous décidons de déjeuner ensemble avant leur départ. Notre prochaine rencontre sera probablement en Asie du Sud Est.

Puis arrive Thierry, Maître nageur de 46 ans exerçant avec passion son métier en région parisienne, Il voyage un mois par an. Je passe les 2 jours suivant avec lui et finit par quitter difficilement Sweet Jade dont l'atmosphère familiale qui y règne accroche les voyageurs au long-cours, après les habituelles successions de villes et villages.

Inde, Episode XIII: Hampi et Mysore

Dimanche 29 Novembre 2009

Je me rends a Hampi a 300km a l'est de Goa. C'est un endroit parait-il, selon le guide, incontournable lors d'un voyage en Inde.
A la gare de Goa, je m'aperçois que je ne suis pas le seul a lire le guide... Je n'avais jamais vu un wagon avec plus de blancs que de locaux.... Je rejoins Hampi sur les coups de 17h. Le soir en me promenant, j'entends de la musique Live sur le toit d'un restaurant. Je passe la soirée avec ces voyageurs venant d'Allemagne, d'Israel, d'Espagne...

Le lendemain, muni de mon carnet de dessins et de mes stylos, je cherche et trouve une place dans le temple de Hampi Bazaar. Il est curieux de voir comme quelqu'un qui dessine attire. Très vite, je me retrouve avec une quarantaine d'enfants, tous assis en tailleur devant moi, m'observant dessiner. Je me bats de temps en temps pour garder le visuel sur mon modèle... mais parviens a achever ce qui, bien entendu, sera un chef d'oeuvre de renommée internationale...

Puis j'entreprends de visiter le site d'Hampi s'étendant sur plusieurs kilomètres carres (je n'en connais pas le nombre, mais c'est juste pour vous faire comprendre, que c'est un peu grand, quoi!)

Je rencontre Yann et Amelie, couple français ange de 34 et 27 ans. Il s'avère qu'ils vivent a quelque kilomètres (20...) de chez mon père, et que celui de Yann a travaille avec lui aux Emirats.
Nous grimpons les escaliers d'une petite montagne en haut de laquelle nous est offert un splendide panorama de la région, puis après en être descendu, nous remontons la rivière, sautant de rochers en rochers, et découvrant des petits temples ainsi que des scènes de vie et Dieux sculptes en bas-reliefs, le tout sous une lumière de fin d'apres-midi sublimant les couleurs du site. Nous finissons la journée ensemble.

Je passe les 2 jours suivants avec Yann et Amelie, ainsi que Ted et Coco, couple français habitant lui aussi dans le même périmètre en France.


Vendredi 4 Decembre 2009

Je suis a Mysore, entre 300km et 400km au Sud d'Hampi. Mysore est réputée pour ses encens et son usine de bois de Santhal, ainsi que son marche.
Avec un couple d'australiens rencontre dans le bus, je me rends au palais du Maharadja. Le temps n'est plus avec nous, et alors que nous avons paye 200 Roupies (Rs) "only" (les indiens paient 10Rs), que nous devons payer pour laisser nos chaussures, qu'il nous est demande de déposer nos appareils photos de l'autre cote de l'enceinte, dans la consigne prévue a cet effet (payante elle aussi...), les cieux décident de déverser sur nous toute la pluie qui m'a été jusque la épargné depuis le début de mon périple. Sous la pluie battante, je rencontre Céleste, australienne de 33ans, voyageant momentanément avec une autre australienne, visitant seule le palace.

Le lendemain matin, je retrouve Céleste a son hôtel et apprends que le couple d'australien est parti, suivant un indien qu'ils ont rencontre la veille au soir. Tamara, son amie, Céleste et moi visitons le marche.
Se succèdent dans celui-ci marchandes de fleurs tressées en colliers, fabricants d'encens, de poudres aux couleurs vives destinées a la peinture, de vendeurs d'huiles essentielles, des montagnes de fruits et légumes, ainsi que d'autres marchandises les plus improbables. Les odeurs défilent et enivrent nos sens au fur et a mesure que nous avançons dans ce lieu anime.

Alors que je prévoyais de ne rester que 2 jours a Mysore, j'y demeure finalement presqu'une semaine, échangeant des discussions ésotériques et philosophiques avec mes 2 amies australiennes.

jeudi 24 décembre 2009

Bonnes Fetes!!


Chers Vous!!

Avant de commencer, je tiens a vous presenter mes excuses pour mon long silence. Je promets une mise a jour entre Noel et le jour de l'an ou vous aurez tous les details de mes dernieres aventures, ainsi que les photos qui vont avec.

Maintenant, sans grande originalite, mais avec toute ma sincerite, je vous souhaite tout le meilleur pour l'avenir (et ca commence des maintenant!). Peut-etre que certains d'entre vous cherchent des bonnes resolutions... Permettez-moi de vous en soumettre quelques-unes:

- Fermer le robinet quand vous vous brossez les dents

- Eteindre tout ce qui consomme de l'electricite quand vous quittez le domicile

- Arreter d'utiliser les lingettes

- Marcher plutot que d'utiliser la voiture s'il y a moins d'un kilometre a parcourir.


J'imagine deja que vous vous dites que c'est du dit et redit, mais je me dis que si tout le monde ne fait attention qu'a une seule de ces choses, peut-etre que mes gosses (peut-etre les votres aussi...) auront a boire juste ce qu'il faut et pourront avoir une vie presque comme la notre...


Bonnes fetes et pensez a vous et a ceux qui vous entourent, ils sont nombreux!

jeudi 3 décembre 2009

Inde, Episode XII: Mumbai et Goa


Samedi 21 Novembre 2009

J'atteinds Mumbai ce matin vers 7h30 et doit changer de gare pour prendre le train qui doit m'emmener a Goa a 11h45. Un jeune indien avec qui j'ai voyage d'Auraugabad a Mumbai me guide a travers la gare, m'achete mon billet de train local entre les 2 gares et me montre le quai. Le train en question entre en gare. Les gens se ruent aux portes. J'entre dans un wagon presque vide et en ressors aussitot. Il est reserve aux femmes. Je tente de trouver un quart de metre carre pour mon sac et ma guitare dans un wagon ou j'y suis autorise. Les locaux me font une place afin que je ne fasse pas ce trajet en equilibre a la porte du wagon.

A proximite de Lokmatilya Tilak Station, je decide de prendre un petit dejeuner. Je traverse un canal-poubelle et d'eau croupie pour aboutir sur un chemin boueux entoure d'echoppes. J'y trouve un kiosque couvert par des baches en plastique. L'endroit me rappelle l'Afrique et j'y passe un agreable moment.

Je monte dans le train une heure avant son depart. Mes compagnons de voyages sont de Goa et me conseillent sur la gare dans laquelle il faut que je descende, et des moyens de locomotion pour me rendre a Armbol. Le train part a l'heure... Apres avoir dormi 2 ou 3h sur ma couchette "Upper sleep", je me rends a une extremite de mon wagon, ouvre a porte et m'assois sur le pas. Defilent rivieres, rizieres, montagnes et palmiers. Je passe 2h a sauter d'un cote a l'autre du wagon pour prendre les plus belles photos possible.
De temps a autre, le train s'arrete au milieu de nulle part pour laisser passer un autre train circulant dans le sens oppose, puis il repart.
Durant le trajet, du personnel de la compagnie traverse tout le train proposant divers en-cas indiens, du Cai, Cafe etc. Les soir, je commande un "chicken Biryani", cuisse de poulet avec du riz et des legumes avec des epices, pour moins d'un euro.

Je descends du train a 23h15 et partage un Touk-Touk avec un Indien pour Arambol a 35km de la. Je tourne 1h sur la plage avant de retrouver Fernando et de profiter d'un repos bien merite dans son Bungalow sur la plage.

Je passe les 4 jours suivants avec Fernando et d'autres clients de "l'hotel" entre baignades dans une mer a environ 30 degres, soirees rhum et musique.
Le 3eme jour, nous nous rendons en scooter au marche d'Anjuna ou se rencontrent locaux et des vacanciers a l'annee dans des stands exposant absolument toute sorte d'artisanat. On y rencontre des vieux Hippies, des tibetains, nepalais, allemands etc. vendant des vetements, bijoux, chaussures, babioles en tous genres.

Jeudi 26 Novembre 2009
Je descends sur Agonda, dans le Sud de Goa ou je suis heberge a moindre cout sur la plage. Je rencontre Michelle et Anandi, 2 canadiennes qui louent cette maisonnette sur la plage. Le jardin est une palmeraie qui offre de l'ombre toue la journee. Je m'amuse pendant 2 jours et demi a peindre des motifs sur les murs et colonnes de la maison, et a faire la fete avec tous les gens qui passent dans ce lieu d'echange.

Inde, Episode XI: Les grottes d'Ellora


Mercredi 18 Novembre 2009

Fernando m'a contacte. Il m'attend a Goa. Je prends le bus ce soir pour Ahmedabad pour redescendre dans le Sud Est sur Aurangabad. Lors de mes trajets en bus, je m'apercois que je reflechis beaucoup, que je prends du recul ce ce que je vis. Ils font en effet partis des rares moments ou, isole dans ma couchette, je me retrouve vraiment seul.

Vendredi 20 Novembre 2009
Je "check out" de mon hotel et y laisse mes sacs pour la journee. Aujourd'hui, je pars a Ellora, a 30 km au nord d'Aurangabad, ville situee a 300km a l'est de Mumbai.
Ellora est plus un site culturo-touristique qu'un village. 34 temples, plus ou moins detailles y sont sculptes a meme la roche. On y trouve des series de temples boudhistes, hindouhistes et jaines. L"attraction" principale est le temple Kaisala, deux fois plus grand que le Parthenon et atteint 60m de haut. 200 000t de roche y ont ete retirees pour sculpter ce temple extraordinaire par sa taille, son cadre, les details des statues et fresques qui ornent la moindre surface de l'edifice. 700 ans ont ete necessaires pour l'achevement de l'ensemble du site qui s'etend sur pres de 3km du nord au sud.
Je m'y promene tranquillement, m'arretant pour dessiner de temps en temps.

La journee s'ecoule sans que je ne m'en rende compte et attrape un des derniers bus pour Aurangabad d'ou je prends le train de nuit pour Mumbai.

jeudi 12 novembre 2009

Petit bilan


Comme je le dis dans mon message precedent, je suis en mode repos, glandouille. Je passe beaucoup de temps a cogiter, a regarder un peu derriere moi, un peu devant et profite surtout du moment present. Je reflechis. Je ressens beaucoup. Je souris. Je souris en me disant que c'est en m'arretant que j'avance le plus, dans ma tete, j'entends. Il m'est necessaire de me poser et de prendre du recul sur tout ce que j'ai pu accumuler comme experiences, rencontres et energies, parfois bonnes et parfois mauvaises.

Il y a une semaine et demi, j'ai ressorti ma carte du monde et me suis amuse a tracer le chemin que j'ai pu parcourir jusqu'a present; 2 mois et demi apres mon depart de France, et 7 mois apres mon depart du Burkina Faso.
Je vous soumets cette carte, regardez-la en pensant a cette phrase: "Rever de voyage, c'est deja un voyage". J'espere que vous sourirez aussi en la regardant...

Inde, Episode X: Diu


Jeudi 12 Novembre 2009

Mon train a Jaipur a eu 5h de retard avant qu'il me fasse jouir de ces couchettes pendant 11h, j'ai attendu 10h le depart de mon bus a Ahmedabad, et celui-ci a mis 11h avant d'arriver a Diu.

Voila 6 jours que je profite de la plage de cette petite ile du Sud du Goujarat, circulant a mobilette, du confort de ma chambre d'hotel, des succulentes crecettes et du rhum local, delicieux. J'ai fait la rencontre d'un couple d'anglais, Dan et Anna, avec lequel nous avons en commun une bonne partie du parcours a venir ainsi que les dates de visite des pays a traverser. Il fort probable que nous nous recroisions en Inde ou ailleurs; en tout cas je l'espere, nous avons partages de bons moments ensemble.
Fernando et Laura doivent me rejoindre d'un jour a l'autre. Je compte encore passer quelques jours ici avec eux avant d'explorer le Sud de l'Inde.

Inde, Episode IX: Ranakpur


Lundi 2 Novembre 2009

Nous sommes arrives la veille a Ranakpur et logeons dans un campement. Nous passons la journee au Temple, tres connu par les indiens, situe a 3Km de la.
Ce Temple est extraordinaire par ses 1422 colonnes sculptees, ses voutes, ses salles...
Deux dessins naissent de cette journee.
Le soir, Fernando m'invite a le suivre. Il doit etre 18h30. Le soleil est a peine couche. Nous gravissons un chemin derriere le campement qui mene a un petit point de vue. Celui-ci donne sur une cuvette entouree de collines a l'Est et sur un lac a l'Ouest. Fernando sort de son sac a dos un matelas gonflable carre d'un metre de cote et y pose un magnifique poncho. Au centre de ce dernier, il dispose des fleurs et des cristaux tel un soleil et d'autres pierres. Il recite alors quelques mots sinceres, comme une priere a la Lune et me presente a celle-ci.
Puis nous passons une bonne heure, la, la regardant et vibrant de l'energie qui nous entoure.

Jeudi 5 novembre 2009

Je suis de retour a Samode, au fort (le pere de Sumith n'est pas la...) car Fernando a besoin de pierres pour son travail et il se trouve qu'a Samode, de nombreuses echoppes prosperent grace au travail et a la vente de pierres precieuses et semi-precieuses. Je lui montre donc ce village.
Je prends le train ce soir a Jaipur pour me rendre a Ahmedabad, 600 Km plus au sud, pour prendrer un train ou un bus pour Diu, 300km encore plus au Sud, au bord de la mer.

Inde, Episode VIII: Udaipur


Mercredi 28 Octobre 2009

Apres 36 heures de voyage, j'arrive enfin a Udaipur, dans le Sud Ouest du Rajastan. Je reside dans une auberge familiale. L'accueil y est formidable et Farida, maitresse de maison est une excellente cuisiniere. Je m'offre un massage afin de detendre mes mollets extremement courbatures par le trek, et me renseigne quant aux cours de Yoga.
Le soir, je passe 1h30 avec le maitre Yogi afin d'apprendre les bases philosophiques du Yoga, avant de me meler au groupe du lendemain matin.

Non sans difficulte, je ressors vivant de ce cours qui, je dois l'avouer, m' a fait le plus grand bien et retourne a l'hotel. Peu de temps apres arrive Fernando.
Fernando est un peruvien age de 43 ans a la chevelure longue qui a grandi dans un village au Nord du Perou dans la tradition Quechua. Il a ete guide un temps au Perou, puis au Bresil. Il s'est installe voila quelques annees a Londres ou il est joailler. Etant amoureux de la Terre, la Pachamama, il s'est specialise dans la confection de Talisman, dont les pierres ont ete benies lors de ceremonies dediees a la Lune, a la Terre, au Soleil, au Feu...
Nous sympathisons immediatement.

Entre le 29 octobre et le premier novembre, je poursuis mon apprentissage du Yoga en groupe et en prive, et discute et me promene avec Fernando. Celui-ci me propose de l'accompagner a Ranakpur, a 90km au Nord-Ouest de Udapur, pour celebrer la pleine Lune du 2 Novembredans un cadre clme et naturel.

mercredi 28 octobre 2009

Inde, Episode VII: Mcleod Ganj et Trek dans l'Himalaya


Jeudi 22 Octobre 2009

3h de train et 4h de bus apres notre depart d'Amritsar, nous atteignons Mcleod Ganj, village de la residence d'exil du 14eme Dalai Lama, a 1770m d'altitude, dans les montagnes de l'Himalaya.
Le soir, Serafin, Rafael et moi participons a une manifestation pacifiste organisee par les tibetains pour denoncer la mise a mort par le gouvernement chinois de 4 ressortissants tibetains, 2 jours plus tot.

Le lendemain, nous visitons le musee d'Histoire tibetain.
Je savais que la Chine en avait apres les tibetains mais n'imaginais pas toutes les cruautes dont elle etait et est toujours capable. Des centaines de temples et de statues ont ete detuits, les prisonniers coupables de leur nationalite et de leur croyance sont tortures. Bon nombre de familles tibetaines fuient le Tibet a pied a travers les hauts cols de l'Himalaya.
Parmi les premiers exiles, ceux qui n'etaient pas souffrants de sequelles (amputation d'orteils, de pied, de jambe dues au gel) etaient parfois renvoyes au Tibet. Je ne sais pas si cela est toujours d'actualite.

Samedi 24 Octobre 2009
Rafael, Serafin et moi partons de Mcleod Ganj vers 8h30 du matin pour un trek de 2 jours.

Premiere etape: Triund, col situe a 9km de Mcleod Ganj et a 2900m d'altitude. La plupart des gens y passent la nuit (sous tente) ou reprennent directment le chemin du retour.
Nous rejoignons Triund en 2h30. Serafin decide de ne pas poursuivre, ne se sentant pas bien.

Deuxieme etape: Laka Got a 3200m.
Il nous faut 1h pour arriver jusque la et poursuivons directement sans nous arreter.

Troisieme etape: Lahes Caves a 3350m
1h30 plus tard, nous atteignons enfin la destination du jour. Il est 15h et deja il fait bien froid. Nous remplissons nos bouteilles d'eau a la cascade situee a 50m de la grotte.

La grotte est en fait une enorme pierre platecouchee sur des rochers et offant ainsi un abri, aec 1m20 de hauteur de lafond maximale. La ou nous dormons, il nous est impossible de nous assoir.

Tres vite, nous rejoignent un israelien, une anglaise, ainsi que leur guide et son frere, porteur. La nuit tombe et la temperature descend tres ite a 0 dC voir en desous selon le guide. La nuit est rude et peu reparatrice.

Rafael et moi reprenons l'ascension ers 8h30 du matin quand le Soleil commence a chauffer.
Objectif de la matinee: Indrahar pass, col a 4300m d'altitude.
L'ascencion est difficile. L'oxygene est plus rare, le vent est glacial, et Rafael et moi ne sommes absolument pas equip pour ce gnre d'aventure. Rafael est en cycliste long et baskets, et je suis en jeans avec mon unique pair de chaussures, mes Camper (pas mal, la pub, hein?). Nous franchissons les premiers bancs de neige ers 4000m, puis le col apres 2h30 d'ascension. Nous y restons a peine 15min car nous devons redescendre les 2500m de denivele nous separant de Mcleod Ganj avant la nuit. Si la difficulte de l'aller etait le souffle et les cuisses, le retour est un calvaire pour les genoux et les chevilles.

Nous arrivons a Mcleod Ganj a la nuit tombee apres un petit detour... bon d'accord, on n'a pas pris le bon chemin...
Bilan du trek (hormis les courbatures): 45km et 5000m de denivele (2500m de positif)

Le lendemain, mes amis espagnol et moi dejeunons tardiement. Je les salue une derniere fois alors que nos chemins se separent, eux prenant la route de Manali, dans les montagnes, et moi celle d'Udaipur vers le sud le soir vers 18h

Inde, Episode VI: Amritsar


Mercredi 21 Octobre 2009

Le lieu le plus saint d'Amritsar est le Temple d'Or, construit au centre d'un bassin sacre. De nombreux Sikhs, hommes et femmes, s'y baignent pour se purifier ou y faire leurs ablutions; les femmes beneficiant d'un espace a l'abri des regards. Des chants de versets Sikhs se repandent dans l'enceinte grace a des hauts-parleur.
Nous evoluons en ces lieux les pieds nus et les cheveux couverts.

Par la suite, nous nous rendons a Mata Temple, dans lequel il nous faut parcourir plusieurs escaliers montants puis descendants, passer un tunnel accroupis, puis quelques salles ou sont representees des divinites, une grotte "pediluve" avant de pouvoir acceder au lieu de priere.

Inde, Episode V: Jaisalmer


Samedi 17 Octobre 2009

Nous sommes une dizaine de voyageurs etrangers dans le bus et a l'arrivee a Jaisalmer, 6 ou 7 d'entre eux me suivent dans l'hotel qui m'a ete conseille a Pushkar. Je fais la rencontre de Serafin et Rafael, pompiers espagnols ages de 42 ans et 37 ans, Oliver, espagnol de 30 ans, un belge et une Thai, couple a peine plus jeune que moi, Silja, finlandaise de 19 ans, et Laura, finlandaise de 25 ans. Toutes deux voyagent seules.

La journee est consacree a la visite du fort ou plutot citadelle, dans laquelle est situe notre hotel. Aujourd'hui est celebree Holly Diwali, sorte de Noel Indien.

Je raconte a Oliver mon projet de louer une moto pour demain et de me promener dans le desert du Thar. Il se propose de se joindre a moi, puis Rafael et Serafin suivent. Nous invitons Silja et Laura. Nous partirons a 6 sur 4 motos.
Le soir, nous profitons des feux d'artifice sur le toit de l'hotel amenage en retaurant. Un couple d'allemands rencontre dans la journee passe la soiree avec nous; feux d'artifice sur fond de guitare.

Dimanche 18 Octobre 2009
5h15 du matin.
Le bruit de nos motos, brisant le silence de la citadelle endormie, ne semble pas perturber les vaches sacrees, couchees ca et la dans les ruelles.
Nous nous dirigeons vers l'ouest, a Sam, a 40km de Jaisalmer, dans le froid de cette fin de nuit.
A l'approche des dunes de sable, de multiples campements touristiques se suivent, un troupeau de dromadaires les separant les uns des autres.
A peine nos moteurs coupes, des chameliers accourent pour nous emmener au point de vue ideal pour profiter du lever de Soleil, a 2km de la. Nous le rejoignons 500m plus tard a pied... Peut-etre les distances chamelesques sont-elles plus longues?

Apres un copieux petit dejeuner compose de the et de biscuits, nous reprenons la route vers Khuri, a 45km au sud-est de Sam, a travers le desert du Thar. Cette route nous emmene dans des paysages tantot Saheliens, tantot Sahariens ou des des etendues plates et desertiques.
Nous nous arretons dans un village qui, tant par l'architecture de ses habitations que par ses environs, me rappelle etrangement ceux que nous croisons entre Koro et Sangah au Pays Dogon au Mali.
Nous dejeunons a Khuri et repartons pour Jaisalmer, que nous quittons aussitot pour repartir vers le nord. Nous visitons un temple a 25km de la puis un cimetiere sur la route du retour a 6km avant Jaisalmer. Puis nous restituons nos motos.

Le lendemain, Oliver, Rafael, Serafin et moi visitons les Temples Jains du fort avant de prendre le bus en direction d'Amritsar, a 600 km au Nord de Jaisalmer, a quelques kilometres de la frontiere pakistanaise. 3Bus et 24h sont necessaires pour atteindre la capitale du Sikhisme.

vendredi 16 octobre 2009

Inde, EpisodeIV: Pushkar et ses environs


Mercredi 14 Octobre 2009.

Kristof et moi passons la matinee sur le "toit restaurant" de l'hotel a ecrire, dessiner, discuter et essayer de prevoir les activites de demain.
La fin d'apres-midi, nous visitonsle centre du village (de 15 000 ames...), dont une des rues principales est commercante, et longe en partie le saint lac central asseche. Autour de celui-ci, de nombreux Ghats permettent d'y acceder. Les Ghats sont des acces aux lacs ou au fleuves par lesquels les croyants passent pour se purifier.
Le soir, a la tombee de la nuit, nous louons 2 motos pour 24h. Nous experimentons alors la conduite (a gauche) en Inde. C'est juste de la folie pure, surtout la nuit.

Le lendemain, nous decidons de profiter de l'aube au sommet de la colline ou est juche le "Savitri Temple" dominant Pushkar du haut de ses 250m. Il est a peine 6h quand nous atteignons le sommet et d'autres touristes sont deja presents.
Des les premieres lueurs, le paysage semi desertique de cette partie du Rjasthan se devoile pudiquement sous nos yeux attentifs. Face a nous, Pushkar, encore habille de son manteau de lumiere, d'ou parvient jusqu'a nos oreilles un chant spirituel s'echappant de l'un des temples. Au loin, quelques hautes collines brisant insolament ce desert de plaines et d'arbres epars, se dessinent dans la brume matinale. De chaque cote, le village est entoure soit de chaine de ces hautes collines, soit de monts , souvenyt hotes de temples, dont l'ascension jusqu'a ceux-ci constitue une epreuve sans doute purificatoire.

Des les premiers rayons du Soleil, une vingtaine de singes au pelage blanc et au visage noir envahit le point de vue. Ceux-ci sembleent avoir l'habitude des humains et peuvent parfois se montrer agressifs s'ils sentent une quelconque nourriture qui leur est refusee. Autrement, ils restent assifs, assis a quelques centimetres des touristes qui les mitraillent avec leurs appareils photos.

Puis nous enfourchons nos motos et nous mettons en route pour un temple dedie a Shiva a 8km de la. Le chemin sinueux entre ces petites montagnes, travesant des paysages desertique se revele bien plus interesant que le temple en question.

En fin de matinee, nous partons a l'aventure. Environ 25km apres avoir quittes Pushkar, je m'arrete pour prendre un indien qui semble vouloir aller, d'apres ce que je comprends, ou plutot suppose, au prochain village. Il ne parle pas un mot d'anglais et moi pas un mot d'Indhi.
Nous arrivons au village mais il me fait signe de continuer. Nous quittons la route goudronnee et empruntons des pistes. Cela me rappelle etrangement l'Afrique. Nous atteignons une demie heure plus tardun village plus consequent dont la rue marchande pavee et ombragee par des grands tissus aux couleurs vives est surprenante, tant par sa singularite que par son animation en ce coin perdu du Rajasthan. Mon passager nous y offre un the avec des biscuits, puis nous reprenons notre route vers l'inconnu a travers le dedale de ruelles aux egouts apparants, zigzagant entre les chariots de paille, pietons imprudents, motos et velos, avant de reprendre une piste.
Je demande a Kristof notre distance parcourue evaluant notre autonomie a 100km, afin d'eviter de tomber en panne d'essence.

Plus tard, nous arrivons dans un miniscule village, comme ceux que l'on peut trouver en brousse en Afrique, et nous eteignons nos moteurs dans la cour d'une maison que nous pensons etre la destination de ce curieux passager, qui tantot danse, tantot chante a l'arriere de ma moto. Nous montons sur le toit qui donne sur une chambre. Nous buvons de nouveau un the arme de biscuit. Cinq ou six enfants nous observent de la porte de cette chambre.
Arrive le moment de la seance photos. La femme va s'habiller et mettre ses bijoux et tout le monde pose. On m'habille avec des vetements traditionnels et je dois poser dans certaines positions, parfois avec des enfants dans les bras...
Alors que nous nous appretons a partir, nous comprenons que nous ne sommes pas a destination. Mon passager nous amene a 5Km de la et nous fait entrer dans une cour ou nous comprenons que c'est une ceremonie de funerailles, les femmes pleurant d'un cote et les hommes d'un autre arborant des bijoux et coiffes de turbans oranges. Nous nous aseyons et expliquons d'ou nous venons en nous servant de ma carte du monde. On nous offre a nouveau un the... et des cigarettes locales, naturelles, au final tres bonnes. Alors que nous sommes sur le point d'etre invites a manger, nous decidons de partir, ne voulant pas commettre d'offense, et d'autre part l'heure avance, et nous devons rendre les motos a 18h. Mon passager est d'abord decide a rester pour manger mais nous insistons pour partir puis je ne sais pas trop si heureusement ou helas, a nous suivre.
Nous insistons pour rentrer a Pushkar, notre carburant se consommant dangereusement et ne savant pas a quelle distance nous sommes de notre destination. quelques 10 minutes plus, mon passager de plus en plus ennuyant (mais il est aussi notre unique guide) me fait signe de rentrer dans une concession. Nous pensons que c'est chez lui. Etbien...non. On nous propose un the. Nous refusons fermement et tentons de reprendre la route de Pushkar. 200m plus loin, mon boulet penche a droite pour m'indiquer une piste menant a un village au pied de la montagne... Peut etre est-ce chez lui. Nous nous arretons devant une courd'ou sortent une dizaine de jeunes femmes. Et re-seance photos. Nous refusons un the... et faisons comprendre qu'il devient urgent de rejoindre Pushkar avant de tomber en panne d'essence.

Mon sac de sable, mon lest derriere moi et Kristof repartons. Apres quelques kilometres de goudron, nous empruntons une piste, qui devient de plus en plus petite. Puis la terre et le sable laissent place aux cailloux. Nous grimpons des escaliers de pierres. Je crains pour mes amortisseurs et mon embrayage. Je me surprends a ne pas tomber dans ces chemins escarpes de montagne.
Nous sommes en plein soleil. Je sens la moto de location aux milliers de kilometres chauffer et mon reservoir se vider.

Aujourd'hui, Vishnou, Brahma, Shiva et tous leurs amis sont avec nous... Nous atteignons miraculeusement Pushkar sans crevaison, ni casse, ni panne d'essence, ni chute...
Kristof se propose de ramener notre etrange guide la ou nous l'avons pris. Au final, il avait juste envie de se promener et de se montrer avec des europeens dans la region.

Inde Episode III: Fort Samode


Nous arrivons donc a Samode dans la nuit. La, nous attend Sumith, dont le pere est proprietaire d'un fort, au sommet d'une colline dominant le village. il nous faut gravir 376 marches pour l'atteindre.
Nous penetrons dans la premiere enceinte, puis une autre porte nous permet d'acceder a la deuxieme enceinte, celle-ci abritant le fort a proprement parler.
Avant de nous coucher, nous profitons de la vue d'une des quatre tours situees a chacun des angles du Fort.

Lundi 12 Octobre 2009
Je me reveille naturellement, dans le silence d'une chambre de cet edifice vieux de 450 ans. Pour la premiere fois, je n'entends pas de klaxon ni aucun bruit parasite. Enfin du calme! Nous descendons au village, qui compte tout de meme 10 000 ames... et decouvrons les differentes echoppes des artisans bijoutiers, forgerons, menuisiers, ferrailleurs...
Le soir, nous decidons de contempler le coucher du soleil sur un mont non loin du Fort. Nous partons en tapettes (tongs) a travers herbes et rochers, et revenons de nuit, apres avoir appris qu'une panthere errait dans les environs. L'Inde nous absorbe et nous en fait oublier ses dangers!

Le lendemain matin, le Soleil nous fait graced'un de ses magnifiques levers dont lui seul a le secret.
Peu apres avoir discuter longuement avec Sumith de ses projets de restauration du Fort, je commets l'irreparable: je penetre dans une annexe servant de cuisine arme de riz, de 3 tomates et d'un oignon. Le pere de Sumith me demande si son fils m'a autorise a cuisiner la. Je reponds oui. Il me demande alors d'attendre ce dernier afin qu'il m'aide... Je ressors de la cuisine en m'excusant, puis attendant, je m'endors. Je suis reveille par mon camarade belge qui me dit que le pere de Sumith, extremement vexe par mes actes, nous demande expressement de quitter les lieux. Il semble que le vieil homme ayant passe 12 ans seul, a du mal a accepter d'autre presence que... la sienne.

Nous quittons donc le Fort en ce debut d'apres midi et nous rendons a Pushkar, a environ 180Km a l'Ouest de Samode.

Inde Episode II: Agra


Nous sommes toujours le Samedi 10 Octobre.
Vers 16h, je rejoins le couple israelien pour visiter le "Red Fort". Kristof, un belge rencontre a mon hotel se joint a nous. Dans cette forteresse se melent jardins luxuriants, dedales dc pieces en pierres rouges taillees aux portes en voutes et aux colonnes dont les tetes rappellent les nids d'abeilles (tres presentes en Inde), palais marbre du sol au plafond dont les palissades dominant la vallee du fleuve Yamuna offrent une vue unique sur le Taj mahal.

Le lendemain, nous nous levons a l'aube pour profiter de la lumiere des premiers rayons du Soleil sur le Taj Mahal.
A 6h du matin, deja une file d'attente au guichet. Malgre mes craintes de manquer le spectacle du a la lenteur de l'unique guichetier, je parviens a profiter du reveil de ce chef d'oeuvre architectural, preuve imperissable de l'amour d'un homme pour son epouse. Car le Taj Mahal n'est autre qu'une tombe ou un mosolee, certes, gigantesque. Il a fallu 22 ans et 20 000 hommes pour batir cet edifice de marbre dont les murs sont incrustes de fresques de pierres precieuses. Au centre, sous la coupole, 2 tombes. Celle de l'empereur Shah Jahan et celle de sa seconde epouse, Mumtaz Mahal, decedee alors qu'elle donnait naissance a leur 14eme enfant en 1631. Le Taj Mahal a commence a etre construit la meme annee et fut acheve en 1653. Peu de temps apres, Aurangzeb un des fils de l'empereur prit le pouvoir et l'emprisonna au Red Fort. Il mourrut en 1666.

Le midi, Kristof et moi prenons le bus pour Samode, a environ 250Km d'Agra.

Inde, Episode I: Delhi

Samedi 10 Octobre 2009

Je viens de passer une semaine a Delhi. J'avoue ne pas avoir visite grand chose, mais j'en ai profite pour me reposer. Je me suis installe dans un quartier populaire, la rue se nommant "Main Bazaar". A premiere vue, les indiens ont une reelle passion pour les Klaxons. Dans la rue, chacun se bouscule, se pousse pour parvenir a sa destination. C'est une bataille perpetuelle entre les velos, les Rikshaws, les ambulants et les pietons.

Pour la premiere fois, j'experimente aujourd'hui le train. A peine celui-ci entre-t-il en gare que les passagers se bouscoulent deja. Le plus curieux est que cela est normal. Personne ne rechigne. On se pousse, on se tasse et c'est comme ca. Ayant achete mon ticket de train au bureau touristique de la gare de Delhi, je m'installe dans un compartiment qui, a ma grande surprise est uniquement reserve aux etrangers. Je me retrouve donc entre une portuguaise, un couple israelien et quatre asiatiques dont il m'est impossible d'apprecier la provenance.
Chacun partage ses experiences ce qui me permet d'apprendre quelques astuces.
Pour la premiere fois, ma guitare se fait entendre dans un train.

Quatre heures de train sont necesaires pour parcourir les 200 Km separant Delhi de Agra, ville abritant le fameux Taj Mahal.

jeudi 15 octobre 2009

Photos de l'Inde


Namaste!

Chers vous,
J'ai le plaisir de vous annoncer que sont maintenant disponibles les premieres photos, il y en a presque 200, de l'Inde. Tres prochainement, je vous ecrirai quelques mots sur ce pays. J'ai deja tant a raconter...

Quelques recits des demain, peut-etre...

mercredi 7 octobre 2009

Diaporama a jour

Il m'en aura falu du temps pour trouver un cybercafe qui reunit toutes les conditions necessaires pour pouvoir vous transmettre les photos.
Sont donc disponibles les photos de la Roumanie et de la Turquie. J'en ai profite pour mettre dans le bon sens les phots qui ne l'etaient pas.

Encore une fois, je vous invite a les consulter sur Flickr, elles sont plus belles en grand!!

A bientot

jeudi 1 octobre 2009

La Turquie


Vendredi 25 Septembre 2009
Mon bus s'arrete le long d'une rue quelque part dans İstanbul vers 3h du matin. Je m'attendais au moins a une gare... İl m'est propose de rester dormir dans le bus jusqu'a ce que la ville s'eveille vers 7h du matin. J'accepte volontier cette proposition.
Je me mets a la recherhce d'un hotel. La tache s'avere plus compliquee que prevue puisque la plupart d'entre eux sont complets. Je trouve fınalement mon bonheur au bout de 2h...
Je decouvre tranquıllement le quartıer en attendant Chrıstophe, proprietaire du restaurant dans lequel j'ai joue un mois durant lors de mon sejour en France, et avant tout ami, me rejoint ce soir pour une semaine.

Le lendemain, nous visitons Sultanahmet, immense palais sıtue a la pointe Sud Est de la partie europeenne d'İstanbul, celle-ci etant separee de la partie asiatique par le detroit du Bosphore. Puıs nous visitons Aya Sophia, giganstesque eglise, plus tard tranformee en mosquee, aujourd'hui devenue musee. Cet edifice est spectaculaire par son architecture, ses salles immenses et sa piece centrale dont la hauteur sous la coupole doit atteindre les 60 m. Vous pourrez juger par vous meme aussitot que j'aurais reussi a telecharger les photos.

Lundi 28 Septembre 2009
Nous louons une voiture pour 3 jours et nous dirigeons vers la cite antique d'Ephese resistant aux ages a quelques 750 Km au sud d'İstanbul. J'experimente pour cela la conduite dans la capitale. Comment expliquer? Un melange de darwinisme et d'absence du moindre civisme sont necessaires pour s'en sortir indemne. En revanche, le reseau routier turque est formidable. Les voies sont larges, peu sinueuses et les panneaux de signalisations omnipresents.
La journee nous necessaire pour rejoindre Selçuk, v'lle voisine de la cite d'Ephese.

Nous passons 2h a Ephese. Le nombre de touristes est impressionnant pour cette saison. Nous penetrons dans diverses ruines de maisons, de bains. La bibliotheque rappelle le "Grand Tresor" de Petra, en Jordanie. Les allees nous menent a l'amphitheatre pouvant accueillir 25 000 spectateurs!
Nous reprenons la route et faisons cap au nord, en longeant la Mer Egee. Vers 17h, nous arrivons a la fameuse ville de Troie. İl nous a ete dit que ce site etait decevant. Il n'en est rien. Il est passionnant au contraire. Pour commencer, nous ne croisons qu'une dizaines de personnes et profitons des lieux seuls.
Pour l'Histoire:
Troie İ (il a existe 9 Troie au cours des millenaires, chaque numero correspondant a Troie a une epoque differente) est batie en 3000 Av JC. Elle etait une citadelle d'environ 90m de diametre. Ce n'est que 1500 ans plus tard qu'elle "devient" Troie İİ, elle s'agrandit alors pour une duree de 500 ans. Cela continue aisi jusqu'a Troie İX qui est alors une veritable petite ville. Au cours du temps, Troie a brule, subi des tremblements de terre (frequents en Turquie) et s'est reconstruite par la suite. Ce n'est que vers 1460 Apres JC qu'elle est laissee a l'abandon. On estime l'episode du fameux Cheval de Troie "sous" Troie Vİİ.
Un parcours a travers les restes de la ville, ponctue de panneaux explicatifs rend la visite passionnante pourvu qu'on prenne le temps de s'arreter pour les lire et de faire un effort d'imaginatıon de ce que pouvait etre une civilisation quelques 3000 ans avant notre ere.
Le jour laisse place a la nuit lorsque nous quittons Troie.

Nous passons la nuit a Cannakale, 30km au Nord de Troie et 315 Km au Sud Ouest d'İstanbul.
L'accueil n'y est malheureusement pas au rendez vous, puisque nous sommes systematiquement refuse a l'entree des bars recommandes par notre guide. Ce n'est pas la premiere fois que nous ressentons une animosite envers les touristes et sommes decus par cette attitude.

Mercredi 30 Septembre 2009 (oui, c'est ça, hier..)
Nous rentrons a Istanbul et sommes finalement surpris de l'aisance avec laquelle nous retrouvons notre agence de location compte tenu du labyrinthe constitue par les rues en sens uniques de notre quartier. Nous profitons de notre derniere soiree entre un bon restaurant et un bar dans lequel nous avons passe de bons moments quelques jours plus tot.


Christophe est reparti ce matin pour la France et je profite de ma derniere journee pour vous donner ces quelques nouvelles. Je prends l'avion demain apres midi pour Delhi, ou je suis sense arriver samedi a 6h15 du matin, heure locale.

A tres bientot

Roumanie, Epısode III et Fın: Bucarest


Mardi 22 septembre 2009
A Bucarest, je rencontre mes copains de chambrée, 2 suédois et un brésilien. Nous faisons connaissance, sympathisons et profıtons de la nuıt bucarestoise.
Le lendemain est consacre a la découverte de Bucarest, enfın, d'une partie seulement...
Cette ville ne ressemble a aucune autre ville des pays d'Europe de l'Est. Ici se mêlent dans une curieuse harmonie édifices colossaux et massifs de l'époque communiste,anciennes églises orthodoxes pouvant parfois datées du XVeme siècle et des immeubles modernes parfois recouverts de bâches publicitaires géantes.
Le parlement de Bucarest est le deuxième plus grand bâtiment du monde en volume derrière le pentagone.Il a été construit par Caucescu, conquis par le culte de la personne lors de son voyage en Chine. Le bâtiment donc, s'étend sur 270m de long et 240m de large. Des pièces de 20m sous plafond figurent parmi des milliers d'autres, ainsi que les innombrables sous-sols, certains bien sur anti atomiques.
L'atmosphère de cette ville est particulière, mais plaisante a mes yeux par cette richesse de diversité. Je pense a propos de Bucarest que soit on aime, soit on déteste.

Le soir, deux allemands se joignent a notre quatuor international pour une dernière nuıt de fête Roumaine, avant la Turquie.

Je joue hélas de malchance concernant la mise a jour du diaporama puisque aucun des ordinateurs auxquels je me connecte ne reconnaît mon appareil photo. Je vous promets de remédier a ce désagrément dans les prochains jours.

mardi 22 septembre 2009

Roumanie, Episode II: Sighisoara et Brasov


Samedi 19 septembre 2009
Je suis aujourd'hui a Sighisoara, village ou plutôt citadelle ou Vlad Tepes, prince vovoide qui a inspire Bram Stoker, est ne.
La citadelle n'est pas très grande et je décide de ne la visiter que demain.

Dimanche 20 septembre 2009.
Je partage mon dortoir avec un quadragénaire américain, qui a passe la soirée de la veille sur son Laptop et le reste de la nuit a ronfler a créer un séisme potentiellement concurrentiel a ceux de l'Indonesie... Bref, j'ai passe la nuit a rêver que je lui hurlais dessus...j'ai mal dormi...

Arme de mon guide, j'erre dans les ruelles, jamais goudronnées, parfois pavées, souvent en terre, allant d'édifices classes historique en églises et tours de guet de la citadelle. Au détour d'une de ces ruelles, mon regard est attire par une vieille porte en fer forge. Elle protège le cimetière. Je ne peux m'empêcher d'y entrer tellement l'endroit est fascinant. Certaines pierres tombales sont tellement anciennes, qu'il est impossible de lire les épitaphes, non pas seulement que la pierre est usées, mais que la végétation et la terre la rendent presque indissociable du reste de la nature. Il m'est encore aujourd'hui difficile d'expliquer la magie de ses lieux, pourtant souvent juges morbides dans notre culture.
Je continue mon petit itinéraire touristique et finit par le musée.
Deux heures et demi ont suffi a faire le tour de la citadelle.

Je récupère mes affaires et me dirige vers la gare ferroviaire de Sighisoara, achète mon ticket pour Brasov et réalise que j'ai 2h devant moi. J'en profite pour écrire une chanson que m'inspirent ces lieux. Le titre en avant première: Sur l'quai d'la gare d'Sighisoara

A la gare de Brasov, alors que je cherche la direction a prendre pour la vieille ville, je suis interpele par un homme, Gabriel, qui me propose ses services pour l'hébergement. L'homme me parle en francais et ses prix sont interessants.
Dans cette auberge, je partage mon dortoir avec deux étudiants turcs, Anel et Berril (si vous lisez ce message, pardon pour l'orthographe incertain de vos prénoms), avec qui je sympathise et passe le plus clair du temps de mon séjour.
Le soir, nous sortons et commençons par profiter de la dernière soirée "d'Oktoberfest" puis finissons la notre au "Friend's Cafe" ou nous sommes invites par des jeunes roumains habitues de l'endroit.

Le lendemain, mes amis turcs et moi-meme allons a Bran,village situe a 30km de Brasov, et visitons son château. Ce château tient sa notoriété du Roman Dracula, même si Vlad Tepes n'y a peut être jamais mis les pieds, car il est le mieux décrit par l'auteur irlandais.
Le vieil édifice construit a la fin du XIVeme est néanmoins splendide, et la visite vaut le détour. Au pied du parc du château, un petit marche ou Dracula est omniprésent et sous toutes les formes: tasses, cendriers, T-shirt, assiettes, bouteilles de vin etc... Il y a même un train fantôme...

de retour a Brasov, je me promène dans la vieille ville et finit ma soirée tranquillement a l'auberge a jouer de la guitare et discuter avec les autres habitants de passage.

Roumanie, Episode I: Baita


Samedi 19 septembre 2009

Je viens de passer 5 jours a Baita (prononcer Ba-it-tsa) en Transylvanie chez Cornel et Camelia, une famille Roumaine que j'ai connu par Anne.
Baita est un petit village dans la campagne transylvanienne entoure de collines boisées. Celles-ci font parties de 2 réserves naturelles: Natura 2000 (257Ha) et Collines calcaires de Magura (1200 Ha).
Chaque jours avec Cornel, responsable de ces réserves, en plus de son métier de médecin légiste, nous les parcourons pendant quelques heures. Amoureux de la nature, il m'explique les divers spécimen de plantes, d'arbres, espèces d'animaux et insectes qui prolifèrent dans ces espaces sauvages. Nous rentrons dans des grottes, naturelles ou non, dans lesquelles nous trouvons des restes de vases oserais-je dire préhistoriques, des restes d'animaux proies dans la chaîne alimentaire, des nids de chauve-souris...
Les panoramas défilent, paysages majestueux se découvrent et s'offrent a chaque point de vue d'altitude. Suivant les lumières, ceux-ci prennent des dimensions parfois irréelles.

A l'issu d'une promenade avec Camelia, nous retrouvons Cornel et partons a la pèche. Mon unique prise aura été une vieille chaussure. Pointure estimée: un bon 42.

Hier nous sommes allés dans un vieux monastère et sommes rentres par une petite route sinueuse, pittoresque, se frayant un chemin dans les cols et vallées des Monts Apuseni.
Je loge dans une vieille maison typique dont il me semble ressentir le vécu chaque fois que j'y pénètre.

La cuisine de la maison familiale, cette maison en question se situe 100m plus bas sur la route, est le principal lieu de vie. J'y passe des heures a discuter avec Camelia, qui parle un francais irréprochable.

Je suis encore sous le charme de Cornel et Camelia qui m'ont accompagne jusqu'au train et a son départ. J'ai appris beaucoup sur la Roumanie et son Histoire grâce a eux. Il est très intéressant de connaître la vision et l'appréhension de cette histoire par ceux qui l'ont vécu, et la vivent encore et non racontée par nos "historiens" occidentaux.

dimanche 13 septembre 2009

Les Hongrois et la Hongrie


Je suis content, j'ai réussi a bien vadrouiller, a rencontrer pas mal de gens. Malgré une sacrée barrière de langue, les hongrois sont des gens adorables, toujours près a aider si vous avez le moindre pépin. Avant hier, ils n'étaient pas moins de 3 pour me faire acheter un billet de train, me mettre dans le train et demander a une passagère de m'indiquer a quelle gare descendre.
Ils sont curieux de savoir qui vous êtes, d'où vous venez et souvent pourquoi vous êtes venus.

Le pays en lui même est plutôt beau. J'ai eu un coup de coeur pour les Hautes Terres, la ou sont les Monts Zemplen. Cette région est juste magnifique, ainsi que les gens qui la peuplent.
Avec mon emploi du temps, je n'ai évidemment pas le temps de tout voir, mais je reviendrai très volontier en Hongrie.

Hongrie, Episode III et Fin: Sarospatak, Varosnameny, Nyirbator et Debrecen


Jeudi 10 Septembre

Je découvre Sarospatak en début d'après midi. Cette fois-ci, c'est dans un collège que je loge. Je visite le château et sa tour rouge. Visite guidée obligatoire et une seule langue disponible: le hongrois. Quelques plaques sont heureusement placardées sur les murs et de minces indication en anglais me permettent de mieux cerner l'histoire des lieux.
Dans la soirée, je rencontre, encore une fois dans un bar (mais je buvais un coca!), un couple de hongrois dont la femme , Renata parle un petit peu anglais. Joseph, son mari et elle m'emmènent dans un autre bar. Ils m'offrent bières et whisky, me font découvrir de la musique hongroise grâce au jukbox, et nous dansons jusqu'à la fermeture du bar.
De retour au collège, des étudiants festoyant dans un salon d'un des étage m'invitent a me joindre a eux, ce que je fais sans trop me faire prier et nous finissons cette excellente soirée en chantant accompagnés tantôt de la guitare, tantôt du piano du 4ème étage.

Le lendemain, je me rends dans une petite ville proche de la frontière ukrainienne et roumaine du nom de Varosnameny. Je circule en train. Le réseau ferroviaire hongrois est très dense et peu onéreux.
J'arrive a destination en fin d'apres-midi. Il n'y a pas grand chose a voir si ce n'est de découvrir ces petites villes perdues a tel point que les locaux se demande ce que vous êtes venu faire la, en plus a la mi septembre.
Alors que je cherche un endroit quelque peu animé, j'entends ce qui ressemble a un groupe de musiciens qui répètent. Le son vient d'une cave dont la porte qui donne sur l'escalier y descendant est ouverte. Je descends me retrouve dans une cave ou le plafond est une voûte et sur lequel sont collés des cartons de plaquettes d'oeufs pour isoler ce studio improvisé.
Un jeune homme s'approche de moi une bière a la main et me parle en anglais. J'avoue que j'apprécie...Nous montons et entrons dans le bar dont l'accès est la porte voisine de celle de l'escalier de la cave. Je suis une fois de plus invité a boire. De fil en aiguille, nous nous racontons nos vies et il s'avère que ce jeune homme et moi sommes nés le même jour (mais il est de 4 ans mon aîné). Puis nous redescendons a la cave et je me joins au musiciens pour une petite séance de jam.
Comme a l'issue de chaque soirée de rencontre telle que celle-ci, nous échangeons nos coordonnées.

Le lendemain, je me rends, de trains en trains, a nyirbator, petite ville a voir pour ses 2 églises et son musée. Elle a été régie a une époque par des princes transylvaniens. Malheureusement pour moi, les 2 églises sont fermées, mais je parviens tout de même a visiter le musée.
Je finis ma soirée au bar de l'hôtel (initialement au coca), dans lequel un anniversaire est dignement fêté. On m'invite de nouveau et je suis initié a l'eau de vie distillée localement. La liqueur en question a eu l'aimable attention d'attendre que je sois de retour dans ma chambre pour me fracasser la tête en quelques instants, puis mon estomac, qui a manifesté son mécontentement de la manière que je vous laisse soin de deviner.

Je suis ce soir a Debrecen, deuxième ville du pays et me rends demain en Roumanie ou je compte passer une petite semaine dans une famille qui m'a été indiquée par Nanou, maman de l'ASFPB du Burkina, pour ceux qui connaissent ;-), vivant proche de la transylvanie et des carpate.
Je pense être sage ce soir, vu que je tiens une bonne crève et je sens que j'ai besoin de repos.
En tout cas, ça va aller, le moral est au beau fixe et ce voyage est un pur bonheur.

Hongrie, Episode II: Boldogkövaralja et les Monts Zemplen


Mardi 8 septembre

Pour aller a Boldogkövaralja de Budapest c'est très simple: Prendre le train de Budapest pour Miskolc (environ 180km au nord est de Budapest), puis changer de train pour aller a Szenrecs (40km encore plus a l'est). De la, prendre un autre train pour Abaujszanto, y descendre sur la voie et attendre qu'un train mono-wagon passe pour Boldogkövaralja (30km au nord de Szerencs).
J'arrive donc a cette gare qui se résume en fait a une petite maison devant laquelle passe une voie ferrée, et comprends alors que le village est a 3km. Je suis en pleine campagne. Au loin, le château de Boldogkövaralja domine du haut de sa colline cette vallée précédant les Monts Zemplen, recouverts de forets luxuriantes.

Apres m'etre installé dans une auberge, laquelle fut d'une rare difficulté a trouver, étant donné que je parle mieux hongrois que les hongrois ne parle anglais... et y avoir dégusté une spécialité locale, je me dirige vers l'unique bar plus ou moins animé . Miracle!!! Le patron, extrêmement sympathique, parle un peu français et un peu anglais. Nous pouvons donc communiquer en 3 langues: français, anglais et hongrois. Avec cela, inutile de préciser que nous avons toutes les chances de notre coté pour de longues discussions, que nous avons finalement. Je promets de revenir le lendemain soir avec ma guitare (vous ne l'aviez tout de même pas oubliée, hein?!)

Le lendemain, je quitte l'auberge en début d'après midi et pars en randonnée de 15 a 20km. Le départ se situe au château, datant du XIIIeme siecle et que je visite.
Une heure après avoir quitté Boldogkövaralja, je rejoins Arka, tout petit village au pied des collines, puis je m'aventure deux bonnes heures dans la foret, me laissant guidé par les marques blanches et bleues qui doivent normalement m'emmener jusqu'à Regec. Quelle sérénité!! Je ne croise que quelques animaux sur l'intégralité de cette portion de chemin. Il y avait longtemps que je n'avais pas ressenti tout le bien-etre de ce que peut apporter la foret, ses odeurs, ses bruits, ses silences... Peu avant 18h, j'aboutis au château de Regec, ou plutôt a ses ruines, surplombant les monts Zemplen. J'y rencontre une famille de hongrois avec qui je discute. Ils semblent adorer mon périple et me posent de multiples question quant a mon mode vie. Il me propose de me ramener a Boldogkövaralja, le stop ne fonctionnant pas très bien dans cette région... Le soir, je tiens ma promesse de la veille et retourne dans mon petit bar restaurant et y apprécie une copieuse pizza.