Thailande, Episode II: Phuket ou le repos du voyageur

Vendredi 16 Avril 2010
Nous arrivons a Bang Tao, sur l'île de Phuket, la ou habitent Gaelle et Martin. Gaelle est une amie d'enfance de Sandrine. Gaelle et Martin nous amènent le jour même a la plage. La température de l'eau est parfaite. Cela me rappelle Goa.

Dimanche 18 Avril 2010
Isabelle, Gaelle et Martin étant tous trois ancien G.O. au Club Med, nous bénéficions d'une réduction conséquente a une soirée au Club Med de Phuket. Le cadre est magnifique. Les consos a volonté ainsi que la nourriture. Quelques animations égaient la soirée qui se révèle originale et excellente.

Mardi 20 Avril 2010
Je me repose, jouis de la piscine de mes adorables hôtes, grandes rigolades et discussions en tous genres. Isabelle nous quitte demain pour l'Australie et moi de commencer des cours en vue de l'obtention du PADI, pour la plongée bouteille.

Thailande, Episode I: Chiang Mai et Pranburi

Mardi 13 Avril 2010
Aujourd'hui, c'est Sangkrane! Cette fête a lieu juste avant le début de la saison pluvieuse, donc, c'est une fête d'eau! Toute la population de la ville, locale ou non est dans la rue armée de pistolets a eau, de seaux ou de tuyaux d'arrosage. Des réservoirs, des robinets ouverts dans tous les bars et restaurants sont disponibles pour que les joyeux participants ne tarissent pas de "munition". Personne n'est épargné, vélos, scooters, voitures, taxis, passants... Certains même, passent du polish ou du savon sur leur véhicule et roulent en ville pour bénéficier du rinçage gratuit. Le tout sur fond de musique techno. L'ambiance, a la fête, est très bonne enfant. Les rues sont inondées, on danse partout, même sur les voitures! Cela dure du matin jusqu'à la nuit.
Le soir, comme tous les soirs, je m'installe sur une grande place et joue de la guitare. A l'apogée de la soirée, nous sommes une vingtaine, tous d'origine différentes. Des s'assoient avec nous, et un cercle de plus en plus grand se crée.

Mercredi 14 Avril 2010
Isabelle et moi nous rendons a Pranburi, a 1600km au Sud de Chiang Mai et visitons un parc naturel. Nous sommes déçus par le fait que tout est fait pour que le touriste dépense, et dépense beaucoup. Le coût du taxi s'ajoute a celui de l'entrée du parc, puis il faut louer une moto pour en profiter un maximum. Pour atteindre la belle plage, il faut prendre un bateau, cher lui aussi évidemment.
Nous quittons le parc le soir même et prenons un bus de nuit pour Phuket; bus que nous manquons de ne pas prendre puisqu'à notre arrivée a la gare de bus, nous le voyons arrête, capot de moteur ouvert, une mare d'huile en dessous, et tous les passagers dehors attendant un éventuel départ. In extremis, nous arrêtons un bus se rendant a Phuket, lui aussi. Tout l'arrière gauche est vide, et pour cause, tous les sièges sont trempes, du a la condensation de la climatisation. A chaque coup de frein du chauffeur, une cascade d'eau coule sur ces sièges. Nous nous installons a l'arrière du bus et ne subissons le froid glacial de seulement quelques gouttes d'eau.

Laos,Episode IV: Pas facile de quitter le Laos...

Mercredi 7 Avril 2010
Je décide de gagner le Mekong a la ville, ou plutôt village de Xenkok. Après 3h de bus, 1h30 d'attente sur de la terre battue en plein soleil, on me dépose au bord du Mekong. Sur l'autre rive, le Myanmar, anciennement Birmanie. Pour rejoindre la frontière thaïlandaise, il n'y a que des pirogues rapides, qui amènent ses rares passagers a 50km de Houessay, ville frontière en question, qu'on atteint après 1h de voiture. le tarif de ces pirogue est exorbitant. une seule solution s'offre a moi; me débrouiller pour revenir a Luang Nam Tha et y prendre un bus pour Houessay. Il m'est dit qu'il me faut patienter jusqu'à demain matin 6h pour le prochain départ. Alors que je chasse une araignée géante de mon sac, j'entends un mini van klaxonner pour annoncer son départ. Coup de chance, il m'avance sur mon chemin de retour. Cette chance semble m'accompagner jusqu'à la fin de la journée puisque je gagne Luang Nam Tha a la nuit, en dépit des horaires de bus officiels. De même, a Luang Nam Tha, je trouve un mini van au même tarif que le bus local, mais qui met 4h de moins pour arriver a Houessay.

Jeudi 8 Avril 2010
Le mini van se met en route vers 8h15. A bord, nous sommes 7 voyageurs: 2 hollandais, une russe, 2 coréennes, 1 canadienne et moi. La route est très sinueuse et pas toujours très damée. Trois de mes compagnons en tombent malade et des arrets d'urgence, parfois trop tardifs, sont indispensables.
Je parviens a gagner Chiang Mai, deuxième ville de la Thailande vers minuit. Je me suis associe aux deux coréennes qui parlent un peu Thai et qui sont déjà venues en Thailande. Cela me facilite un peu la vie...
Le nouvel An Thai, Sangkrane, a lieu le 13. La plupart des Guesthouses sont pleines et je passe les 4 nuits suivantes a en changer chaque matin a cause des réservations. Je rencontre par la suite Isabelle, belge de 30 ans, amie de Gaelle et Martin, habitant a Phuket, eux-memes amis de Sandrine. Isabelle doit aussi leur rendre visite.

Laos, Episode III: Muang Sing et les minorites

Dimanche 4 Avril 2010
Je me rends a Muang Sing, a 60 km au Nord Ouest de Luang Nam Tha. Je rencontre la Antoine et ...Antoine, deux français ages de 23 et 30 ans. Nous organisons un Trek.

Lundi 5 Avril 2010
Il est 9h15 quand nous quittons Muang Sing en Touk-touk avec notre guide Xom Tchai. Premier arrêt moins de 10 minutes après notre départ dans une distillerie de Lao Lao, whisky local a base de riz et dégustation.
Puis 20 minutes de Touk-touk a travers la montagne avant de continuer a pied. Premier sommet après 400m de dénivelé. Nous mangeons au pied d'une cascade. On se croirait en Amérique du Sud. Il est 13h et nous bénéficions d'une lumière de fin d'après midi. La jungle est plongée dans une atmosphère irréelle. Nous atteignons le deuxième sommet après 600m de dénivelé. Nous sommes a 1640m d'altitude. Nous apercevons la frontière chinoise représentée par la chaîne de montagne a quelques kilometres de notre posotion.
Notre guide nous montre différentes plantes en chemin, dont mous dégustons ou le fruit ou la tige, et nous présente leurs vertus curatives.

Nous rejoignons le village Akha, une minorité ethnique dans lequel nous passerons la nuit. Chez les Akhas, comme chez les autres minorités, on croit aux esprits. Une fois l'an, on les célèbre a l'extérieur du village. Si un Akha se présente au chef de village, désireux d'appartenir a celui-ci, on lui donne un lopin de terre si le village en a de disponible, sinon on lui en vend un pour une bouchée de pain. Dans les minorités, tout le monde s'entraide. Par exemple, lors de notre séjour, tout le village coupe et ramasse la canne a sucre dans le champ d'un des habitants. Ils sont auto suffisants sauf cas de sécheresse particulière. On fonctionne au troc. L'argent ne sert qu'a payer l'électricité pour ceux qui en ont, ou l'essence de la moto, ou le riz si la récolte n'a pas été bonne.
Dans les maisons, l'homme et la femme font chambre a part des la naissance du premier enfant. En cas de "désir charnel", l'homme ou la femme réveille discrètement son conjoint et ils se rendent dans une petite maison a cote pour y faire leurs affaires. Chez les autres groupes ethniques, ils font chambre commune.

Mardi 6 Avril 2010
Le midi, Antoine et Antoine rentrent directement a Muang Sing en Touk-touk. De mon cote, je rentre a pied avec Xom Tchai. En route, celui-ci me demande quelle est la technique pour séduire les françaises, ces dernières étant souvent a son goût. Je lui explique qu'il ne choisit pas la cible la plus facile...
Le soir, il m'amène a son village. Xom Tchai est Hmong, un des groupes ethniques vivant dans cette partie septentrionale du Laos. Les principes de vie sont les mêmes que chez les Akhas, sauf que la célébration aux esprits se fait par famille et non par village. L'architecture des maisons diffère aussi. Xom Tchai me présente un des chaman de son village et m'explique que se sont les esprits qui choisissent le chaman en le rendant malade, et c'est un chaman en exercice, qui voyant que la médecine moderne ne le guérit pas, comprend et interprète la volonté des esprits. On m'explique aussi le rôle du chaman dans un village. Le sien en compte quatre.
Pour le retour, je parcours seul, de nuit, 5km a travers la campagne laotienne.

Laos, Episode II: Luang Prabang et Luang Nam Tha

Mardi 30 Mars 2010
Je quitte mes compagnons français ce matin. Nous prenons des directions différentes, Je grimpe dans un camion "aménagé". Nous sommes une douzaine dans cette benne ombragée, et y passons 5h entre les multiples arrêts pour prendre des passagers et les contrôles de la roue arrière droite faisant des bruits étranges des que le camion se met en route. Nous arrivons finalement a Luang Prabang.

Je passe 3 jours sur place et visite le musée national, ancien palais royal ou il est interdit de prendre des photos, soit, et aussi de dessiner... Je profite du marche de nuit pour me réapprovisionner en vêtements.
Le jeudi 1er Avril, je me rends avec 3 personnes de ma Guesthouse aux cascades de Tad Kouang Si, a 35km au Sud de Luang Prabang. La-bas, plusieurs cascades se jettent entre des bassins d'une eau turquoise et limpide. Certaines ne mesurent pas un mètre de haut, d'autres, plusieurs dizaines de mètres. Malgre la faible température de l'eau, personne ne peut s'empêcher de se jeter literalement dans ces piscines naturelles.
Une corde est attachée a un arbre surplombant un des bassins et, a son tour, chacun s'improvise acrobate pour un instant dans des plongeons abracadabrants. Nous en oublions la fraicheur de l'eau.

Vendredi 2 Avril 2010
Il est temps d'avancer. Je décide de repartir vers le Nord, a quelques kilomètres de la frontière chinoise. J'ai des envies de calme et de beaux paysages. Direction Luang Nam Tha, 10h de bus de Luang Prabang.
Luang Nam Tha est une petite ville s'organisant autour de 2 rues principales dont une, plus importante, permet l'entrée et la sortie de la ville. Le soir, dans une sorte de marche de nuit, des dizaines de gargotes vendent nouilles, pattes de poulets, brochettes, soupes, fruits et légumes etc.. ou il est possible de s'asseoir et de dîner pour presque rien.

Laos, Episode I: Arrivee au Laos et descente de la riviere Nam Ou

Samedi 27 Mars 2010
Je prends un bus de nuit pour Dien Bien Phu. J'arrive le lendemain matin a 6h30 et me dirige vers la gare des bus pour me rendre directement au Laos. L'unique minibus quitte Dien Bien Phu a 5h30... Des motos taxis me proposent de me déposer a la frontière, située a 36 km de la, mais cela me coûte plus cher que de me rendre a Muang Khoua, au Laos, a 106 km de Dien Bien Phu. J'explique aux chauffeurs de motos taxi que je n'ai pas les moyens de louer leurs services. Un d'entre eux appelle le chauffeur du minibus allant a Muang Khoua et apparemment, celui-ci a du prendre du retard et n'est qu'a 2km de ma position. On m'y dépose.

A 1km de la frontière, le goudron n'est plus et nous roulons désormais sur une piste en latérite. Le bus s'arrête et nous sommes mandes de descendre. La route est barrée, en travaux, inachevée. Une pelleteuse est en train de la créer. Nous nous rendons au poste frontière a pied et, une heure plus tard, notre mini bus nous rejoint.
Nous renouvelons l'expérience deux fois de plus. Bilan des courses, nous arrivons a Muang Khoua au bout de 11h.

Muang Khoua est un petit village au bord de la rivière Nam Ou, la plupart des maisons sont construites sur pilotis, a flanc de colline. Dans le bus j'ai sympathise avec 3 français. un couple, Gilles, 57 ans, Sylvie, 60 ans et Jean-Luc, 60 ans, ami d'enfance de Sylvie. Ils se sont rencontres a 11 ans, une amitié de 49 ans!

Lundi 29 Mars 2010
Je me rends compte ce matin qu'après avoir paye ma guesthouse, je n'ai plus assez d'argent pour payer le bateau, unique moyen de quitter Muang Khoua, hormis le bus qui est parti plus tôt. Évidemment, les DAB ne courent pas les rues...
J'avais prévu de me rendre a Muang Ngoy, au bord de la Nam Ou, petit village de villégiature routarde dans un coin genre bout du Monde. Hélas, la-bas, pas de DAB non plus. Nous décidons de pousser jusqu'à Nong Khiaw, plus au Sud, et espérons que nous pourrons nous réapprovisionner en espèces la-bas. Mes compagnons de voyage m'avancent l'argent nécessaire pour payer le bateau, enfin, la pirogue...
Nous entamons une croisière de 5h, entoures de collines boisées, de petits villages survivant grâce aux bienfaits de la Nam Ou.
En passant par Muang Ngoy, on me dit qu'il n'y a pas de DAB a Nong Khiaw... Mais un hôtel semble faire des avances sur Cartes, moyennant gracieuses commissions, bien sur. Enfin bon, je suis sauve!
Je retire le nécessaire a cet hôtel et décide d'aller le lendemain a Luang Prabang, ancienne capitale du Laos, plus au Sud.