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samedi 18 septembre 2010

Pérou, Episode IV: Aguas Caliente et le Machu Pichu

Mardi 14 Septembre 2010
Sandrine a été malade toute la nuit, le moindre de mes mouvements était douloureux si je bougeais dans mon sac de couchage, les gérants ont commencé leur bruit dès 5h30 du matin, et des ouvriers leurs travaux au-dessus de notre chambre à 8h. Nous ne sommes pas très reposés. Ma jambe me fait toujours mal. Nous prendrons le bus pour monter sur le site, malgré le coût débile de 8 Usd chacun pour 4 kilomètres.
Je boite dans Aguas Caliente à la recherche d'un distributeur. Il y en a deux. Les deux refusent ma carte, et celle de Sandrine. Nous n'avons presque plus de sous! Pas même de quoi payer les 31 Usd (chacun) pour le train qui retourne à Cuzco! Pas moyen de contacter ma banque aujourd'hui à cause des 7 heures de décalage horaire, et les autres services d'assistance en France ne répondent pas... Oublions donc l'idée du Machu Pichu avec son entrée à 50 Usd chacun pour demain. Nous décidons de prendre une journée de repos supplémentaire.
Le lendemain matin, je fais l'ouverture du télécentre le plus proche de l`hôtel à 8 heures du matin pour appeler ma banque. Finalement, le service carte avait bloqué ma carte de peur que cela ne soit pas moi qui ait effectué deux retraits le même jours au Pérou... Dire que j'ai eu ces incapables deux fois au téléphone et qu'ils ne m'ont rien dit... Carte débloquées deux heures plus tard. De même pour Sandrine qui a contacté sa banque, qui s'était trompée... No comment.

Jeudi 16 Septembre 2010
Les premiers bus partent à 5h30 du matin. A notre arrivée à la station à 5h20, il y a déjà 100 mètres de file d'attente. Tous veulent être les premiers pour monter sur le Wayna Pichu, d'où l'on peut avoir une vue en hauteur du site. Sans compter ceux qui font la course pour monter à pied. Certains se lèvent à 3 heures du matin pour faire parti des 400 premiers à l'arrivée, nombre de visites permis par jour pour le Wayna Pichu, et attendent 5 heures du matin l'ouverture des grilles qui donnent l'accès au site. Ce n'est plus du tourisme, c'est la guerre. Les gens se bousculent pour avoir le tampon autorisant la visite du Wayna Pichu. Sandrine et moi optons pour la montagne d'en face, la montagne Machu Pichu, peu fréquentée et plus haute.
Nous profitons du site pendant près de 6 heures. Pendant que je dessine, Sandrine suis les groupes guidés et écoute les explication. Une fois mon dessin terminé, Sandrine me fait office de guide personnel .C'est vraiment beau, époustouflant, de voir cette citadelle au milieu des montagnes. Le travail de restauration est incroyable. Mais à mes yeux, l'affût massif de touristes casse la magie des lieux, et les lieux eux-mêmes puisque le Machu Pichu s'affaisse d'un centimètre par mois.

Nous redescendons à pied et retournons à Santa Teresa, 13 kilomètres à pied jusqu'à la fin de la voie ferrée et le reste en minibus. Nous arrivons à rentrer à Cuzco le soir même vers minuit.

Vendredi 17 Septembre 2010
Nous organisons la suite de notre voyage, et nous reposons un peu. Notre séjour à Cuzco et ses alentours a duré plus de temps que prévu et cela chamboule un peu nos plans. Nous ne passerons sans doute pas en Équateur, mais directement en Amérique Centrale. Nous aspirons au Farniente.

Pérou, Episode III: En route vers le Machu Pichu

Samedi 11 Septembre 2010
2h45 du Matin. Je confie notre unique sac à dos au chauffeur du minibus qui doit nous emmener à Santa Maria, à 4 heures de Cuzco, que nous quittons vers 4 heures au lieu de 3 heures... Le chauffeur, qui conduit comme un sauvage sur ces routes tortueuses de montagnes, dont chaque bord donne sur un ravin vertigineux, nous secoue d'une part, et nous glace d'autre part en officiant la fenêtre ouverte. Nous nous arrêtons vers 6h30, durite pétée,  tout le liquide de refroidissement (comme s'il y en avait besoin...) s'écoulant sur la route. On remplit le radiateur à l'eau de cascade, je pousse le van avec un autre passager. Nous sommes à 4000 mètres, je suis fatigué, congelé et l'effort est rude. C'est reparti pour le rallye! Nouvel arrêt à 7h25. Route bloquée pour travaux. Fallait arriver avant 7h. Faut attendre 12h40 pour passer. Nous sommes seulement à une trentaine de kilomètres de Santa Maria. Avec un jeune homme péruvien, nous décidons de poursuivre à pied. Une heure plus tard, la piste est bloquée pour de bon. Des ouvriers curieux nous posent des questions sur notre voyage. L'un d'entre, qui aimait beaucoup écouter Indochine durant ces études, se propose de nous accompagner en voiture de chantier jusqu'à un village où il est possible de reprendre un bus. Nous arrivons finalement à Santa Maria bien avant notre van initial.

Dimanche 12 Septembre 2010
8heures du matin. C'est par un chemin Inca que nous allons rejoindre Santa Teresa, notre prochaine étape. C'est Inca donc... ça monte. Deux heures de montées après notre départ, nous nous retrouvons sur un étroit chemin de pierres à flan de falaise. Le fleuve est au moins 500 mètres plus bas. Le chemin serpente aussi bien verticalement qu'horizontalement grâce à de vieux "escaliers" aux marches usées, glissantes et inégales le long de ce mur vertigineux. La vue  en est bien sur spectaculaire. Cela se poursuit dans la jungle. Puis nous descendons dans un village, Cocalmayo, où nous déjeunons. Le chemin continue le long du fleuve, de cailloux en cailloux pour arriver une heure trente plus tard à la "olla". C'est une nacelle suspendue à un câble dans laquelle il nous faut grimper. Nous traversons le fleuve coulant à torrent entre d'imposant rochers à la force des bras en tirant sur la corde accrochée sur la rive opposée. Ça balance, ça balance... Puis vient enfin la récompense. Les bains thermaux! Gratuits! Nous nous y prélassons une heure avant de parcourir les 3 derniers kilomètres nous séparant de Santa Teresa.

Lundi 13 Septembre 2010
Pour rejoindre Aguas Caliente, nous avons 2 possibilités:
- Soit en longeant le fleuve jusqu'à la voie ferrée, à longer à son tour jusqu'à destination, soit 4 à 5 heures de marche relativement sur du plat
- Soit grimper pendant 3 heures avant de rejoindre une forteresse Inca donnant sur le Machu Pichu, une vue parait-il extraordinaire, avant de redescendre pendant 2 heures, rejoindre les rails, et marcher de nouveau 2 heures jusqu'à destination.
Nous choisissons bien entendu...la deuxième solution!

Nous atteignons la dite forteresse en 2h30, exténués, épuisés, essoufflés, affamés. Ma jambe gauche me fait souffrir de la cheville à la fesse (peut-être les 15 kg de mon sac n'ayant pas aidés). Il est 9h10. La brume est encore présente mais la vue en vaut la peine. nous nous reposons deux heures durant. Le temps se dégage. Le Machu Pichu est loin mais on distingue les terrasses. Dix minutes avant notre départ de la forteresse, un groupe de touristes franco-belge débarque...bruyamment: "tout ça pour ça?!", "Avec ma femme on a acheté un GPS", "Mon chef s'est perdu 2 fois au même endroit avec un GPS, on a rien dit parce que c'était le chef"... Nous fuyons.
Arrivés aux rails, ma jambe gauche me fait terriblement mal. Chaque pas est une immense douleur. Il reste 13 kilomètres. Et le train part dans 4 heures et coûte 8 Usd! Hors de question de payer pour cette arnaque! Je boite pendant 2h30 avant d'arriver à Aguas Caliente pour la tombée de la nuit. Nous décidons de passer une journée Off.

Pérou, Episode II: La Vallée Sacrée

Mardi 7 Septembre 2010
Nous quittons Cuzco vers 9h45 sur notre magnifique Honda Tornado 250cc rouge, fièrement équipés de manteaux bleus, de casques et lunettes de cross, nos mains protégées par d'élégants gants spécialisés... Rappelons nous que le ridicule ne tue pas.

Premier site de la journée: Tipon. Il semble que la légère difficulté d'accès à ce site, 4km de piste de montagnes, refroidisse les masses touristiques. tant mieux pour nous! J'ai du mal mal à trouver les adjectifs pour rendre justice à la beauté des lieux. La première partie consiste à 12 terrasses, chacune irriguée de chaque cotes par un système de cascade. L'ensemble s'étend sur environ 300 mètres de bas en haut et 100 mètres de large.


Puis un petit chemin de pierres nous emmène dans les hauteurs dans les ruines d'un village Inca, en cours de restauration. un ouvrier solitaire nous raconte l'histoire du site. L'eau provient de l'intérieur de la montagne (ancien volcan) surplombant Tipon. De là où nous sommes, nous avons une vue imprenable de la Vallée Sacrée. Puis nous continuons sur un kilomètre, plus en altitude, le long d'un conduit d'eau en pierre vers un autre village Inca. Tout le chemin durant, nous sommes entourés d'anciennes terrasses, de ruines de maisons, avant d'arriver sur une autres descente de terrasses en restauration. Le site est gigantesque, et nous sommes presque seuls à en profiter.

Nous poursuivons par le site pré-Inca de Pikillacta et le site Inca de Pisaq, perché en haut d'une montagne. Le site de Pisaq est lui aussi étendu; habitations, temples dédiés à la Lune et au Soleil, cultures en terrasses...
Les Incas aimaient décidément l'altitude. Au-delà de l'intérêt stratégique, ils vivaient ainsi suite à de mauvaises expériences dues aux crues dévastatrices de rivières dans les vallées.


Mercredi 8 Septembre 2010
De nouveau sur notre fidèle Tornado, nous visitons les sites de Chinchero, Ollantaytambo et Moray.

Moray a pour particularité sa technique de culture en terrasses concentriques. C'était un site d'expérimentation, où chacun des niveaux bénéficiait d'un micro climat.
Nous rentrons à Cuzco par des chemins de traverses par une lumière de fin d'après-midi, entourés de chaînes de montagnes aux sommets enneigés.
Aujourd'hui est la fête de la Nativité et les rues de la ville sont fermées, pour laisser passer les cortèges de gens vêtus de leurs habits traditionnels, avançant aux rythmes des fanfares. Nous réussissons tout de même à retourner à l'agence de location.

Jeudi 9 Septembre 2010
Nous visitons les 3 derniers temples autour de Cuzco, à pied cette fois-ci. Le lendemain, nous affinons nos connaissances en bénéficiant des informations du musée d'Histoire régionale et du palais de Qoricancha. De même, nous essayons d'organiser notre "voyage" pour le Machu Pichu dont le départ est prévu pour demain. Au moment où nous voulons retirer des sous, vers 18h, aucune de nos deux cartes Visa ne fonctionne. Après bien des euros d'internet et de téléphone à des services français incompétents, nous en sommes toujours au point de depart. Nous n'avons plus d'argent. Heureusement, Sandrine a des Dollars, que nous changeons en soles. Cela nous permet de payer notre hôtel et de nous rendre à Aguas Caliente, au pied du Machu Pichu.

Pérou, Episode I: Arrivée à Cuzco et Saqsaywaman

Dimanche 5 Septembre 2010
Nous arrivons à Cuzco à 3h45 du matin. Nous attendons dans la gare que le jour se lève. Si nous nous rendons à un hôtel maintenant, nous aurons la nuit à payer.
Malgré les 3560 mètres d'altitude, il ne fait pas si froid, mais suffisamment pour grelotter sous l'eau à peine tiede de la douche de l´hotel Arrieros, en haut de la Place San Blaz, que nous avons élu comme notre premier domicile péruvien.

Lundi 6 Septembre 2010
Le matin, nous nous organisons, achetons les billets d'entrée, "le Boleto touristico del Cuzco" à 130 Soles, soit 40 euros, qui permet d'accéder à 10 sites Incas et 6 musées. Certains des sites sont à prêt de 80 km de Cuzco. Nous réservons une moto pour les deux prochains jours.
Cet après-midi, Sandrine et moi marchons vers les hauts septentrionaux de la ville pour visiter le site de Saqsaywaman, à une heure de marche du centre., puis "El templo de la Luna", moins connu donc moins visité.
Ce qui impressionne de suite est la perfection d'imbrication des pierres, dont les plus lourdes pèsent jusqu'à presque cent tonnes, sachant que les Incas ne travaillaient pas le fer. Leur technique, rappelant celle des égyptiens était la suivante: Ils faisaient un feu au dessus de la faille d'une roche. Avec la chaleur, la faille se dilatait. Puis ils y enfonçaient des morceaux de bois qu'ils mouillaient par la suite. Le bois mouillé gonflait et faisait éclater la roche. Les Incas récupéraient tous les morceaux, les polissaient à l'aide d'un mélange d'eau et de sable, et les réassemblaient tel un Puzzle géant. Tous leurs murs étaient construits inclinés vers l'intérieur ce qui rendait les édifices résistant aux séismes.

Bolivie, Episode IX et Fin: Samaipata et les missions jésuites

Samedi 28 Août 2010
Nous nous rendons au terminal de Santa Cruz vers 8h du matin pour y attendre Dan et Anna, mes amis d'Inde que j'ai revu pour la dernière fois en février au Cambodge.
Après 2h30 de taxi, nous arrivons à Samaipata. C'est un tout petit village au pied de "El Fuerte", un roc culminant à près de 2000m, dont les sculptures, abîmées par le temps, ne laissent envisager que des théories sur son histoire et son importance en son sein. une certitude, c'est un site Inca. Nous le visiterons demain.
Minuit et demie. Alors que nous sirotons du rhum Coca sur la terrasse de notre hôtel, que nous jouons tranquillement à UNO, et que Anna casse malencontreusement un verre, un des gérants nous demande de cesser, à cause du bruit. Il nous nous dit très froidement d'aller faire un tour, de revenir mais qu'en aucun cas, nous ne pouvons continuer. Je lui rappelle que son règlement stipule que les portes de l'hôtel ferment à 23h... Je le vexe.... Le bougre rétorque que si le règlement ne nous convient pas, nous n'avons qu'à quitter l'hôtel; ce que nous faisons à la première heure le lendemain matin, après une nuit presque blanche à cause de la musique incroyablement forte d'une fête locale qui a battu son plein jusqu'à 6h du matin. Et dire qu'on était bruyants...

Mercredi 1er Septembre 2010
Nous arrivons de bonne heure à San Ignacio, à 10-11h de bus à l'Est de Santa Cruz. Nous louons, chèrement, les services d'un taxi pour nous emmener visiter les missions jésuites de Santa Ana, San Rafael et San Miguel.
Ces missions datent du XVIIIème Siècle et sont toutes restaurées magnifiquement. A Santa Ana, il été décidé de conserver le style initial, avec comme particularité, l'incrustation de pierres de Mica dans les murs afin que la lumière s'y réfléchisse. Dans les autres missions, on a restauré en faisant évoluer le style. Il est d'ailleurs intéressant de suivre cette évolution en observant les gravures et photos de l'histoire de ces missions (qui ont inspiré le film du même nom...)
Le lendemain, Dan. Ana, Sandrine et moi nous rendons à Concepcion. Une autre mission jésuite avec en plus la visite de deux musées la concernant.
Le soir même, nous sommes de retour à Santa Cruz. Nous saluons Dan et Ana. Nos chemins se séparent une fois de plus. Cette fois, c'est à "la Terminal Bimodal de Santa Cruz". Sandrine et moi partons pour le Pérou, à Cuzco.

samedi 4 septembre 2010

Merci!

Merci a vous pour vos nombreux commentaires!


Rodrigue! Merci pour ton message qui m'a beaucoup touché. N'hésites pas me donner de tes nouvelles ouagalaises ou canadiennes sur mon mail yahoo.

Exfir, Fiston et ma tendre bru Mony!
Nous pensons passer le mois de septembre ou du moins une bonne partie au Pérou, peut-être allons nous faire un tour en Equateur, puis Nicaragua, Honduras et Guatemala. Tout cela doit nous amener pour un (bref) retour en Europe entre le 15 et le 20 décembre (2010, lol).


Emilie J.,
Trop cool comme nouvelle. Le Mali!!!!!! Trop bien! Combien de temps comptes-tu passer la-bas?

Emilie D.,
Évidemment que c'est miiiiiiiiignon, et encore, c'est peu dire!

mercredi 1 septembre 2010

Bolivie, Episode VIII: Santa Cruz et arrivée de Sandrine

Vendredi 20 Août 2010
Nous arrivons de bonne heure à Santa Cruz. Nous partageons un taxi pour le centre ville. Chacun se trouve un hôtel. On m'avait prévenu. Santa Cruz est la ville la plus onéreuse du pays. Les prix frôlent parfois les prix européens. Je choisis un hôtel confortable pour me reposer et être en forme à l'arrivée de Sandrine le 24.

Jusqu'à son arrivée, je décide de jouer de la guitare sur la place centrale le soir à partir de 18 heures. Le samedi soir, alors que les patrouilles de police me demandent de partir, jouer sur la place étant interdit, les gens interviennent et insistent pour que je reste. La police cède! Le lendemain, malgré l'intervention des gens, la police insiste et je me rends 'a la place voisine où a lieu un petit marché le weekend. Entre deux chansons, les badauds viennent me parler. Cela peut être des jeunes artisans argentins ou péruviens, des militaires locaux en permission, des enfant de la rue, des familles, des dessinateurs de rue. Je gagne environ de quoi payer les deux tiers de ma chambre soit 10 euros par soir.

Mardi 24 Août 2010
Sandrine arrive aujourd'hui! Je tue le temps en regardant la télévision, et l'heure avancer doucement. Je calcule le temps qu'il me faut pour me préparer, rejoindre l'aéroport. Je range la chambre...
Ça y est. C'est l'heure. "Taxi!!!!!"
Sandrine arrive à l'heure. Nous sommes évidemment très heureux de nous retrouver, sachant qu'il n'y aura pas de séparation cette fois-ci. Nous passons quatre jours tranquille dans Santa Cruz.

Bolivie, Episode VII: Séjour dans la jungle, Partie V et Fin

Mardi 17 Août 2010
Quinze minutes après notre départ du campement, Eriberto s'arrête net, faisant silence et signe d'écouter. "Chanchos!" Des sangliers, parmi les animaux les plus dangereux de la jungle. Ils sont à moins de 30 mètres. Une bonne cinquantaine. Si nous les dérangeons, nous sommes morts. Leur technique? Ils se donnent un signal et ils nous encerclent et attaquent. Remberto me fait signe de ne pas faire le moindre bruit pour que cela ne se produisent pas, car en plus nous ne pouvons grimper à aucun arbre. Nous attendons 2 à 3 longues minutes, avant de les voir enfin partir. Nous patientons 2 minutes supplémentaires pour les laisser s'éloigner suffisamment. Puis nous continuons notre route. Nous retrouvons le quad et la moto 10 kilomètres et 2 heures plus tard.
Je mets la moitié du temps de l'aller pour retourner à Ixiamas, soit 2 heures au lieu de 4. Je m'amuse comme un fou sur la piste.

J'arrive à Rurre vers 8h30 du matin après plus de 4 heures de minibus, passe la journée dans la rue avec Nahuel, un copain artisan argentin, avant de me rendre vers 21h30 au terminal de bus pour un départ prévu vers 22h pour Trinidad. Après un retard de 2 heures, on nous informe tranquillement que le bus aura un retard supplémentaire de 3h30... En effet, notre car est tombé en panne. Il faut attendre qu'un autre le rejoigne, que le transfert de passager et de bagage se fasse, puis qu'il arrive jusqu'à Rurre, que nous quittons finalement vers 4 heures du matin.
A Trinidad, je cours réserver 4 billets pour Santa Cruz, ma destination finale. Quatre billets. Un pour Gérard, un français de 48 ans qui vivait en Guyanne française. Il voyage depuis ses 14 ans. Deux billets sont pour Amandine et Camille, 2 lausannoises de 20 et 22 ans que j'ai rencontrées au terminal de Rurre, et un pour moi.
Je passe les 6 heures d'attente à discuter avec Gérard. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas ainsi fait.