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vendredi 29 octobre 2010

Nicaragua, Episode IV: Matagalpa et Estelli

Mercredi 20 Octobre 2010
Nous montons sur Matagalpa, sur le chemin du Honduras. C'est une ville de 500 000 âmes où un ami de Sandrine y a une maison. Même si celui-ci vit en Suisse, il a prévenu ses belles soeurs qui y vivent de notre arrivée. Nous nous y reposons presqu'une semaine. Le fait d'avoir un accès à une cuisine est assez agréable, ainsi que de ne pas avoir à se poser de question sur les prochains moyens de transport, d'hôtels à chercher etc.

Mardi 26 Octobre 2010
Toujours plus au Nord! Cette fois-ci, nous nous arrêtons dans la petite ville d'Estelli, à 2 heures de bus de Masaya. Il y a peu de choses à faire à Estelli sinon visiter le musée dédié aux héros et martyres de la révolution nicaraguaienne, dont de grandes batailles ont eu lieues dans la région.
Un petit peu d'histoire:
Dans le début des années 30, le régime conservateur mené par Somoza et sa garde nationale entrainée par les américains, est confronté à un groupe de rebelles mené par Sandino. Malgré de faible moyens, Sandino fait beaucoup de mal et, lors d'un repas "de paix" à la présidence (Somoza), il est assassiné par la garde nationale. S'en suit 40 ans de règne par Somoza et sa famille qui arrivent à s'approprier en terre, la surface équivalente de leur pays voisin le Salvador.
Le 23 décembre 1972, un tremblement de terre dévaste Managua, rasant 250 blocs, tuant 6000 personnes et en laissant 300 000 sans abri. La famille Somoza garde pour elle toutes les aides internationales et laisse le pays souffrir et mourir.
En 1974, le parti Sandiniste FSLN kidnappe des membres du pouvoir demandant en échange la libération de prisonniers Sandinistes. Les Samoza répondent par une campagne de massacres qui dure deux ans et demi.
19 Juillet 1979, les Sandinistes font une marche victorieuse sur Managua. Au-delà de la pauvreté, l'illétrisme et la santé précaire du peuple, la révolution aura tuée 50 000 personnes et laissée 150 000 sans abris.
Le président Carter (US) envoie 75 millions de dollars pour aider à reconstruire le pays. Puis arrivent au Nicaragua des soviets et des cubains. Des bruits courent que les Sandinistes aident à armer les rebelles de gauche au Salvador.
Janvier 1981: Reagan arrive au pouvoir. Il coupe les aides et finance les Contras (ancienne garde nationale), opposants aux Sandiniste. Puis il créé un embargo sur le Nicaragua et insite d'autres pays à le soutenir en 1985. La même année, le sénat américain vote la cessation du financement des Contras. Reagan et son administration font vendre par la CIA, illégalement, des armes à l'Iran, l'argent récupéré allant directement aux Contras. Ce qui a fait un scandale connu chez nous sous le nom de "Iran Gate".
25 février 1990, le parti opposant UNO soutenu par les US (promettant de lever l'embargo si l'UNO passe au pouvoir)... gagne les présidentielles. L'embargo est levé, les Contras cessent la guerre et les aides entrent de nouveau.
En 1996, nouvelle tentative du FSLN en vain. S'en suit un enchaînement de problèmes de corruption, d'accusations...
En 2001, Ortega (FSLN) accuse son 3ème échec aux élections. Celui marque tout de même des points en dénonçant les menaces de l'administration W Bush s'il était élu. C'est finalement le cas en 2007, et il proclame une ère d'Unité Latino Américaine de gauche, laissant un peu les US et quelques investisseurs pantois.

Nicaragua, Episode III: Masaya

Dimanche 17 Octobre 2010
Nous arivons à Masaya, à environ 30 kilomètres à l'Est de Managua en début d'après-midi.
Nous y visitons le "Mercado Viejo" détruit pendant la révolution et reconstruit par la suite. Ici, on vend et fabrique les hamacs, de toutes tailles et couleurs. Le cuir est aussi présent. Ce marché est magnifique par son agencement et ses couleurs. Il est aussi très propre et ici, nous ne sommes pas agressés par les vendeurs, plutot emprûnts d'une nonchalance, semblant coutumière sous ces latitudes.
Dans ces villes coloniales, les maisons sont construites avec des toits végétaux, très hauts. Les pièces sont très grandes et la plupart dispose d'une cour intérieure ornée de plantes. Les murs sont peints de couleurs vives, ce qui confère aux rues une atmosphère très fraîche et agréable.

Mardi 19 Octobre 2010
A une petite dizaine de kilomètres à l'Ouest de Masaya culminent deux volcans dont l'un d'eux est en activité. A 1.5 kilomètres de l'entrée du parc, qui se trouve sur l'axe Masaya Managua, est implanté le "visitor center". C'est un musée sur la géologie des lieux et de la Terre en général, mais principalement axé sur la vulcanologie. Sont montrées aussi toutes les espèces qui ont peuplées et qui peuplent encore le site. Notament cette espèce de perruche verte qui vit dans les aspérités au-dessus du cratère en activité, dans les gaz sulfureux, afin de se protéger des prédatreurs.
Nous décidons de continuer à pied, par soucis d'économie, et de rejoindre les fameux cratères à 4 kilomètres de là. Il se met à pleuvoir, ce qui déclenche une forte montée de gaz que le vent rabat sur nous. Le souffre nous pique à la gorge. Un des gardes du parc nous rejoint à velo. Il porte un masque pour se protéger des émanations toxiques. Il nous explique l'activite anormale du volcan en précisant que nous pouvons continuer, sauf si "tout le monde" se met à descendre. Dix minutes plus tard, une voiture du parc s'arrête à notre hauteur et nous emmène aux cratères. La pluie s'est arrêtée. Nous contemplons alors cette ouverture parfaitement circulaire d'une petite centaine de mètres de diamètre d'où sort une épaisse fumée jaunâtre.
Puis nous montons, et sommes étrangement les seuls à le faire, en haut du Volcan Masaya. Cela ne représente que 15 minutes de marche à partir du premier cratère. Ce volcan est inactif depuis le XVIII ème siècle, et le fond de son cratère est une petite forêt vierge avec un véritable écosysteme.

mardi 19 octobre 2010

La Guitare de Voyage

Pour la première fois, je vous montre une photo de cette extraordinaire guitare qui a résisté à tous les trajets depuis l'Afrique.

Bilan Itinéraire (ça faisait longtemps...)

Pour la première fois je crois, vous allez pouvoir voir presque tout mon trajet en Amérique du Sud. Je dis presque puisque ma carte s'arrête peu avant la frontière Nord du Pérou.
Puis, bien sûr, la carte du Monde (qui commence à souffrir sérieusement).

Nicaragua, Episode II: Ile d' Omepete

Mercredi 13 Octobre 2010
De Managua, nous rejoignons Granada, au bord du Lac Nicaragua. Après une nuit dans cette charmante ville coloniale au style (évidemment) espagnol très prononcé, nous embarquons sur un ferry pour l'île d'Ometepe.
Cette île est composée de 2 volcans dont le plus grand, Concepcion (1600 mètres environ), est toujours en activité.
La plage de Santo Domingo est connue pour être la plus jolie de l'île... en saison sèche. Elle est aujourd'hui inexistante, recouverte par les eaux du Lac. Il est le plus grand lac d'eau douce d'Amérique Centrale. Des requins d'eau douce y évoluent. il constitue une énorme ressource naturelle, malheureusement menacée par la pollution humaine. La surface d'Omepete est partagée entre la jungle et les plantations de bananiers.
Pour les petits désagréments: Nous passons 3 nuits sur cette île. La première chambre est infestée de milliers de moucherons que nous devons chasser de nos draps et oreillers avant de mettre notre moustiquaire (non fournie) en place. Dans les 2 hôtels suivants, nous subissons des coupures d'eau, ce qui nous surprend au milieu d'un lac de 250 kilomètres de long...
Omepete n'en demeure pas moins très jolie. Nous ne grimpons hélas pas sur un des volcans à cause de la météo, un chapeau de nuage couvrant les sommets et les chemins rendus boueux par la pluie nocturne.

Nicaragua, Episode I: Little Corn Island

Jeudi 7 Octobre 2010
Nous nous réveillons paisiblement, dans notre petit bungalow à 15 mètres de la mer, après une bonne nuit de sommeil. Sable blanc, palmiers et tranquillité. Ici, pas de véhicule motorisé. La surface de l'île n'excède pas 2 kilomètres carrés. Tout se fait à pied. Nous nous promenons, nous baignons. C'est la saison basse. Très peu de touristes, une vingtaine maximum. Le bonheur!
Nous nous renseignons pour plonger. Le vent souffle fort la nuit, la visibilité sous-marine en est très réduite. On nous conseille d'attendre un peu. Comme les restaurants sont chers, nous optons le midi pour le sandwich tomate, fromage local que nous préparons nous même. nous découvrons alors le Pan Coco. C'est tout simplement une miche de pain moelleux à la saveur noix de coco, et c'est délicieux.

Samedi 9 octobre 2010
Je fête mes 30 ans!!!
L'île est calme. Pas de grosse fiesta mais on s'offre quelques verres de Cuba Libre, nommé ici Nica Libre.

Lundi 11 Octobre 2010
Le vent est enfin tombé! La mer est calme! Nous pouvons plonger. Nous découvrons 3 sites différents aujourd´hui. Même si les plongées sont sympas (nous voyons raies, langoustes, crevettes en tous genres, poissons anges, rascasses, triggerfish...), rien à voir avec les aquariums géants Thaïs ou Indonésiens.
Le lendemain matin, nous enfilons nos scaphandres pour 2 plongées supplémentaires. La deuxième est vraiment divertissante. Nous évoluons dans des couloirs sablonneux entre les massifs de coraux. Nous croisons quelques barracudas.
Le soir, quelques touristes vivant de notre coté de l'île organisent un feu de camp sur la plage. Je sors évidemment la guitare et me rassasie en Rhum entre 2 chansons. Je me couche un peu avant minuit, se qui est tard ici, compte tenu que la nuit tombe être 17h30 et 18 heures. Cela signifie que la soirée a été bonne.

Mercredi 13 Octobre 2010
Nous embarquons sur le bateau navette de 6h30 ce matin, pour retourner sur Big Corn island afin de prendre l'avion de 8 heures pour Managua. A peine sommes-nous montés à bord qu'une pluie diluvienne s'abat sur nous. Une bâche plastique est prévue. Ce sont les passagers qui la tiennent pour se proteger. La pluie perdure toute la traversée, celle-ci relativement mouvementée par une mer agitée. Cette traversée ne dure que 30 minutes mais nous sommes contents de débarquer.

Voyage Pérou - Costa Rica - Nicaragua

Mardi 5 Octobre 2010
Nous prenons l'avion ce matin pour San Jose au Costa Rica. Ce pays est parait-il magnifique, mais hors de prix. Nous décidons d'acheter des billets de bus pour Managua, au Nicaragua. Déjà, on nous parle en Dollar... ce qui annonce la couleur du coût de la vie. Nous optons pour le premier bus , qui part à 3 heures du matin. Plus que 11 heures d'attente. Nous partons manger... avec nos sacs, car malgré les 64 Usd que nous venons de payer, ces antipathiques employés de Tica Bus refusent de nous les garder. S'offre alors à nous un large choix de de snacks et fast food... Nous tuons le temps en jouant aux cartes dans une food court, ou sur Internet. Nous retournons au terminal de Tica Bus vers 20 heures, la ville commençant à être dangereuse à ces heures.
Peu à peu, les employés éteignent les lumières de la salle d'attente, se fichant éperdument des voyageurs. L'heure de départ arrive finalement. Alors que Sandrine et moi nous réjouissions des températures agréables du Costa Rica, nous voyageons dans un bus non pas climatisé, mais plutôt genre congélateur...
Le bus entre en gare à Managua vers 11h30. Nous sautons dans un taxi pour l'aéroport. Le vol de la "Costeña" pour Big Corn Island décolle à 14 heures et nous n'avons pas de réservation. Nous tentons notre chance. Nous choisissons évidemment le taxi le plus lent du monde!
Il n'y a pas de distributeur de billets sur la minuscule île Little Corn Island. Je retire 400 Usd alors que j'en voudrais le double. Ma banque me joue encore des tours...

Nous obtenons des places dans l'avion. Celui-ci atterrit 1h30 plus tard sur Big Corn Island, d'où il nous faut 30 minutes de bateau pour rejoindre Little Corn.

lundi 18 octobre 2010

Pérou, Episopde VI et fin: Chachapoyas et ses environs

Dimanche 26 Septembre 2010
Un des sites à ne pas manquer est celui des cascades de Gocta. Ce sont 2 chutes dont la hauteur totale est 771 mètres. Elles sont les troisièmes plus hautes chutes du Monde derrière celles du Venezuela et de l'Afrique du Sud.
Deux heures de chemin sinueux montant et descendant à travers la jungle sont nécessaires avant de parvenir au pied de ces géantes.

Lundi 27 Septembre 2010
Nous partons pour 4 jours en circuit-trek dans les grands alentours de Chachapoyas. Aujourd'hui est consacré à la visite du "Pueblo de los Muertos" (village des morts) et des sarcophages de Karajia.
Le Pueblos de los Muertos est un ensemble de ruines à flan de falaise. Il date du XIII ème siècle. Il a été détruit entre autre par les espagnols dans leur conquête de l'or. Nous pouvons trouver deux types de construction: les carrées et les rondes. Les carrées sont uniquement funéraires, à savoir qu'on y trouve des os humains; et les rondes qui cumulaient les fonctions d'habitation et de vie courante, ainsi que les fonctions funéraires. Nous trouvons aussi, dans presque toutes les cavités naturelles de la roche, des sarcophage dans lesquels des ossements ont résisté au temps, ainsi que des momies.; sachant que la momification était réservée aux gens importants. Pour les ossements, on faisait sécher le mort environ un an dans une cave, le temps qu'il ne reste quel os. On réunissait ceux-ci et on construisait le "sarcophage" en terre par dessus. Les sarcophage étaient plus ou moins bien élaborés.
Ceux de Karajia en sont des plus beaux exemples.

Le soir, on nous dépose dans une maisonnette au milieu de la vallée Bellen, à 2800 mètres d'altitude, caractérisée par ses méandres au milieu d'une prairie vert tendre, entourée de montagnes. C'est le stéréotype même de la rivière dessinée par un enfant.
Nous passons la journée du lendemain à marcher avec Manuel, notre Guide.

En chemin nous nous arrêtons pour contempler des ruines de la culture Chachapoyas dans la jungle couvrant la montagne. Lorsque les espagnols ont débarque vers 1500, il y avait 10 à 12 millions d'indigènes. En 1600, ils n'étaient plus que 2 millions. Ces villages ont été dévastés ou vidés au XVII ème siècle, leurs populations asservies par les espagnols et poussées au Catholicisme.
Initialement, la culture Chachapoyas adoptait le système social communautaire "Ailu". Cela consistait au fait que personne n'était propriétaire d'une terre, sinon la communauté. Tout le village travaillait ensemble. Au niveau des mariages, les jeunes couples effectuaient une période probatoire de 2 ans, à la fin de laquelle le mariage était celé. Sinon, on recherchait un autre conjoint. En cas d'infidélité de la femme, elle était logée à part, à un endroit que tout le monde pouvait voir et pointer de doigt. Si l'homme fautait, il était roué de coups, s'il insistait, il rejoignait les femmes infidèles.
Il n'y avait que 3 lois chez les incas: Ne pas voler, ne pas mentir, le devoir de travailler.

Mercredi 29 Septembre 2010
Après une nuit dans u petit village, nous enfourchons des chevaux, pour moi, une mule... et entamons une ascension pénible (pour les bêtes et pour nous aussi) de 5h30, coupée par une pause repas dans une maisonnette tenue par un couple dont l'homme est âgé de 91 ans. Pour le ravitaillement? C'est à cheval que cela se passe... Nous descendons de nos montures à un col de 3400 mètres, dans le vent et les nuages et entamons une descente de 2 heures. Le soleil réapparaît au fur et à mesure que nous nous approchons de la vallée. Nous essuyons 2 ou 3 averses avant d'arriver à notre village escale.
Le repas de Lomito saltado (boeuf accompagné de riz, oignons, tomates et frites) précédé d'une bonne soupe nous fait le plus grand bien.


Jeudi 30 Septembre 2010
Ce matin, nous attendons un chauffeur venant de Chachapoyas qui doit nous emmener à Kuelap, à 210 km de notre position. Celui-ci arrive tardivement dans un mini van empli d'une huitaine de touristes.
Kuelap était une ville fortifiée en haut de la montagne. Elle mesure 484 mètres de long sur 110 de large. Il a fallu peut-être plusieurs siècles pour l'achever. Sur les couches les plus hautes, on retrouve l'influence inca avec des maisons carrées. Ces derniers, très colonisateurs, s'inspiraient des techniques de constructions des peuples vaincus, réduits à l'esclavage.
A la base, chaque maison avait un "cuiero où circulaient librement les cuies, cochon d-inde, mets préféré des péruviens depuis plus de 2000 ans. De même, un trou d'1,20 mètres de profondeur était creusé au milieu de la maison dans lequel on gardait au frais les aliments et... les morts.
Nous sommes de retour à Chachapoyas vers 16h30. Le temps de prendre une excellente douche chaude et de mettre des vêtements propres, régler nos dernières dettes à l'hôtel, avant d'attraper le bus de nuit pour Chiclayo, que nous rejoignons le lendemain matin un peu avant 6 heures.

Vendredi 1er Octobre 2010
Chiclayo est une ville étrange. Les gens semblent nous regarder bizarrement, pas dans le bon sens du terme. Cet après-midi, nous nous aventurons dans le "mercado modelo" ( marché modèle). Il ressemble à beaucoup de grands marchés dans le monde sauf que, dans celui-là, il y a l'allée des herboristes shamans. Nous achetons une dose de préparation à base de Cactus San Padro, aux propriété hallucinogènes. On a juste halluciné de voir qu'il ne nous faisait aucun effet, l'arnaque...
Quelques sites intéressants sont à voir dans les parages mais Sandrine ne se sent pas très bien, et de mon coté, je ne suis pas très motivé. Nous nous reposons pendant 2 jours.

Petite Anecdote:
Samedi soir, nous commandons dans un restaurant une bonne salade concombres, tomates, laitue. Nous sommes toutefois ravis de déguster cette assiette de carottes, brocolis, betteraves, magnifiquement amenée par notre serveur...


Nous passons notre lundi à Lima dans une guesthouse tenue par Arturo et sa famille. des gens adorables et très curieux des cultures étrangères.

lundi 4 octobre 2010

Pérou, Episode V: Trujillo et Huanchaco

Lundi 20 Septembre 2010
Après un cumul de 30 heures de bus, nous atteignons enfin Trujillo, sur la cote, dans le Nord du Pérou. Beaucoup de sites aa visiter.
Cet après midi, nous allons voir la "Huaca de la Luna", temple á la Lune, un site Moche (lire Moché) ayant ete animé de 100 aa 800 Après JC. Le temple est construit sur le principe d'une pyramide á degré, chacun d'entre eux correspondant á la vie (et á la mort) d'un chef religieux. Ils vénéraient le Dieu Ayacutek, représenté par une tête, aa première vue effrayante, mais il est constitué des 3 niveaux de la création: l'Eau, le Ciel et la Terre. Ses cheveux sont en fait des vagues, il a des yeux de hibou, le nez de l'homme et les dents du jaguar. Huaca de la Luna était un temple. il y avait 40 sacrifices humains par an, environ. Le sacrifié était le perdant d'un duel de guerrier. Ce dernier avait l'honneur d'être tué pour apaiser la Terre Mère. Les prêtres récupéraient le sang dans une coupe qu'ils montraient seulement ensuite dans une cour où 10 000 personnes assistaient au rituel qui consistait á verser le sang du sacrifié sur le sol en offrande á la Terre.
Puis il y eut une série de catastrophes naturelles, genre El Niño, que même les sacrifices n'ont pu faire cesser. Les Moches croyaient de moins en moins aux dires et pratiques de leur chef spirituel et se sont mis á partir, á s'installer un peu plus loin, á Chan Chan, où ils ont développé d'autres croyance et créé la Culture Chimu.

Les 2 jours suivants, nous visitons les sites Chimu de Chan Chan, Huaca Arco Iris, Huaca Esmeralda, depuis la petite ville de Huanchaco, á 12 kilomètres de Trujillo, en bord de mer. Nous logeons au Nirvana, tenu par un couple Franco- Péruvien, César et Cléopatre. L'endroit est tranquille, original dans sa décoration, très bon marché et le couple tenancier est vraiment adorable. Nous y restons même une journée supplémentaire pour le plaisir.

Samedi 25 septembre 2010
Nous voici á Chachapoyas, toujours plus au Nord, mais plus dans les terres, dans la Cordillère des Andes.
Chachapoyas est un village de 20 000 âmes. Nous logeons sur la Plaza de Armas, place centrale. Toutes les villes et villages ont une place d'armes, en général assez jolie, avec des bancs toujours occupés par les habitants enclin á flâner et regarder la vie qui les entoure.