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mercredi 24 février 2010

Cambodge, Episode VIII,: Trek dans la jungle Partie IV et Fin


Dimanche 21 Février 2010
Il est 7h20 quand 2 motos arrivent. Yet Saran monte a l'arrière d'une et moi de l'autre; et nous partons sur des sentiers le plus souvent difficiles et mon sac de faire des bonds me cassant le dos a chaque bosse. Nous arrivons a Koh Gneark une heure plus tard ou je paie yet Saran et continue seul a moto pour rejoindre Nate dans un village perdu. Un anglais de 67 ans qui voyage depuis 5 ans, John, est la aussi pour poursuivre le trek. Nate m'annonce qu'en fait Yet Saran est trop fatigué et ne voulait pas continuer...
Notre nouveau guide, Kar, Nate, John et moi nous mettons en chemin d'un bon pas vers 10h30.
Nous croisons un Cobra de 2m que Kar essaie d'attraper pour le vendre, en vain.
Vers 15h, John et moi manifestons notre inquiétude car cela fait plus de 3h que nous marchons plein Est alors que notre destination est plein Nord... Kar se justifie par le fait de trouver un point d'eau pour se ravitailler. Nous finissons la journée en suivant un timide Nord-Est.

Lundi 22 Février 2010
Après avoir pris un bain dans la rivière et avoir grignote, nous partons pour notre dernier jour de marche. Chaque pas est douloureux. J'ai 3 ampoules a chaque pied, un ongle incarne et un orteil a vif. Mon dos est fatigue par le sac a dos et la guitare que je change d'épaule toutes les 5 minutes. Ma volonté seule me permet d'avancer. Cette fois, nous marchons plein Nord.
Vers 16h30, nous arrivons vers une énorme rivière de 150m de large, que nous sommes sensés traverser. Pour cela, il faut attendre un bateau qui ne passera peut-etre pas.
Car le village dans lequel nous sommes n'est pas celui dans lequel nous étions supposes arriver. Nous sommes évidemment bien trop a l'Est! Nate trouve une pirogue et nous annonce un périple de 2h30. Nate, John et moi embarquons donc vers 18h15 dans cette pirogue de 6m de long, nous entassons entre nos sacs. Il ne reste que 20cm émergés de notre embarcation...
Avec la vitesse, chacun de nous est sous une bruine permanente. Le Soleil se couche sur la jungle. De temps a autres, nous descendons des rapides plus ou moins violents. Nous sommes trempes, il commence a faire froid. Puis le piroguier s'arrête sur une rive et nous demande de le rejoindre plus bas, les prochains rapides étant vraiment dangereux. Nate, John et moi, a la lumière de mon téléphone portable a court de batterie, tentons de nous frayer un chemin sur 200m entre broussailles et épineux, herbes hautes et fosses caches et retrouver le piroguier.
Nous embarquons de nouveau pour 3 minutes avant de ré accoster, me laissant dans le visage une branche remplie de toiles d'araignées habitées... et de recommencer l'expérience précédente.
Notre humide périple s'achève vers 20h30 dans un autre petit village dans lequel nus sirotons une bière bien méritée avant de prendre une voiture pour Baulang, destination finale a 35km de la.

Cambodge, Episode VIII: Trek dans la jungle Partie III


Samedi 20 Février 2010
Nous reprenons la route vers 7h30. très vite, mon esprit divague, toujours en regardant ou je mets les pieds afin d'éviter une énième torsion de cheville. Il est curieux de voir comme nos pensées vont loin. Comment cela se fait-il que j'arrive a marcher plus longtemps avec la guitare sur l'épaule droite? La gauche serait-elle moins musclée? Ou bien la forme de la partie gauche de mon sac est-elle moins appropriée pour accueillir ma guitare? Peut-etre même que la housse de la guitare est dissymétrique? Comment cela se fait-il que j'ai mal aux pieds? Vraiment, ces chaussures indiennes sont de piètre qualité! Peut-etre est-ce moi qui ne les ai pas assez faites? Ou simplement que je ne suis pas habitue a de tels efforts? Quelle heure est-il? Pourquoi le temps ne semble jamais avoir la même durée?
Bref, tant de questions qui me font oublier mes maux de dos et de pieds.
Nous nous arrêtons déjeuner vers 11h30 et je me construit une structure pour installer mon hamac. Nous reprenons la route pour Kaoun. Nous apercevons très brièvement et de très loin 2 tigres. Il est 165h45 quand nous atteignons Kaoun. C'est un petit village d'une dizaine de maisons en bois.
Ces Maisons sont construites sur pilotis même si elles sont sur la terre ferme. Les occupants stockent motos, outils et autres objets divers sous la maison, ainsi protégés des éléments. La maison dans laquelle nous entrons est composée d'une grande pièce principale avec une seule fenêtre et d'une cuisine; ces deux pièces sont séparées par un couloir menant a la porte d'entrée. Au bout de ce couloir sont assises une dizaines de personnes, tous âges confondus, les aines fumant des cigarettes classiques et d'autres plus locales, roulées dans de larges feuilles d'arbres. A leur tour, ils se succèdent a boire dans une paille (un bambou) un liquide contenu dans une vasque en terre. Me voyant intrigue, on me sert un verre. Je pense que c'est de la bière de riz. Le goût se rapproche énormément de celui du Dolo, la bière de mil en Afrique de l'Ouest.

Yet Saran et moi nous lavons au milieu du village autour de la pompe a eau qui l'alimente. Puis il me fait comprendre que nous n'avons plus de nourriture, que ce serait bien que j'achète un poulet a 6$... Et il me reparle de prendre une moto... Appelons Nate, l'organisateur du périple a Sen Monorom. Nous nous retrouvons alors, Yet Saran et moi, au milieu des champs, tentant de trouver du réseau, avec mon shech autour de la taille, et lui une serviette autour de la sienne, tournant sur nous même, montant et descendant les bras, portables a la main, espérant accrocher un quelconque signal.
Le signal est juste suffisant pour envoyer des sms. Bilan: Nate est dans un village 25km plus loin et m'envoie une moto pour le rejoindre demain matin a 6h30 et continuer le trek.

Cambodge, Episode VIII: Trek dans la jungle Partie II


Je rejoins le Bamboo Bar a 8h, y prends un dernier petit déjeuner digne de ce nom et grimpe sur une moto qui m'emmène a 8km de Sen Monorom, dans le village de mon guide.
Un de ses fils part devant en moto avec son sac et notre nourriture. On me demande de prendre mon sac, je refuse. Nous quittons, mon guide et moi, le village vers 9h30. Mon guide porte ma guitare. nous avons comme eau 2 bouteilles d'un demi litre chacun.
Nous marchons 3h sur une piste digne de nos mauvais chemin de campagne dans une végétation éparse. La moto avec les vivres nous attend au poste de Rangers, ou gardes forestier. Nous y mangeons et nous reposons jusqu'à 15h. A ce nouveau départ, nous sommes 4. Un Ranger armé et un porteur pour les vivres nous accompagnent. Nous rentrons dans la jungle.
Ce qui m'interpelle en premier lieu est le bruit. Ce bruit de millier et million d'insectes se manifestant de concert. Ce même bruit qui disparaît au fur et a mesure que la végétation change. Nous avançons au début sur un joli sentier, qui de carrefour en embranchements se réduit et devient de plus en plus sauvage. Un peu avant 18h, nous nous arrêtons a un endroit que je comprends vitre être notre futur campement.
On m'apprend a faire un noeud pour le hamac en moins d'une minute et que l'on peut défaire en moins de 10 secondes. Nous sommes a cote d'un point d'eau; eau qui nous sert a cuisiner et a nous approvisionner en boisson. Il est 19h30 quand nous nous couchons.

Vendredi 19 Février 2010
Il est 6h quand je me réveille et que je déjeune au chou-fleur et a la viande bouillie. Départ a 7h30. J'ai brièvement soigne une ampoule au talon droit, j'espère ne pas trop en souffrir.
La matinée est éprouvante. Il n'y a plus vraiment de sentier et je surprends les guides a hésiter quant a la direction a prendre a 3 ou 4 reprises. nous passons dans des ronces, des herbes hautes, suivons des sentiers ruines par le passage d'éléphants en saison humide, enjambons des troncs, marchons sur des cailloux instables caches sous des feuilles. Ma plus grande peine est ma guitare que je change d'épaule toutes les 10 minutes. J'ai quitte le camp avec 75 cl d'eau et arrive a tenir jusqu'à notre point d'arrêt de midi. J'y arrive, mais déshydraté. Nous sommes au bord d'une mare d'eau marron verte. Un des Rangers creuse dans le mélange de poussière et de terre avec une assiette et y enlève l'eau. Au fur et a mesure de la répétition de son geste, je m'aperçois que l'eau est de plus en plus claire et potable!
Les hamacs sont montes a des structures en bois et bambou. Vers 15h, alors que le chef Ranger, Yet Saran, n'est toujours pas revenu de je ne sais ou, je tente de comprendre ce qu'il se passe. Nous passerons la nuit ici.

Cambodge, Episode VIII: Interlude veille de depart

Mercredi 17 Février 2010
En rentrant du restaurant dans lequel je passe une agréable soirée avec mes compagnons du moment, je me bats contre une potentielle agression avec une dizaine de chiens et ne parvient pas a renter dans ma chambre. La serrure se rebelle! Je réveille tant bien que mal le "personnel de garde"qui fait une première tentative a coup de carte a jouer. Curieusement, c'est un échec... Mon serrurier se décide a essayer avec un double de clé. Je rentre enfin.
Dans la chambre voisine, un homme ronfle abusément. J'ai donc le choix entre somnoler dans le froid en allumant mon ventilateur pour couvrir le bruit de locomotive d'à cote et ne pas dormir du tout et la subir. Je choisis le froid jusqu'à 5h30, heure a laquelle je coupe le ventilateur, puisque mon voisin se réveille et racle sa gorge avant de cracher toutes les 10s. Alors qu'il rejoint un de ses collègues et communique bruyamment encore une fois avec lui, mon instinct primitif et râleur français ressurgit et m'en vais lui "expliquer"le souci qu'il me cause. Le message semble être passe...

mercredi 17 février 2010

Cambodge, Episode VIII: Trek dans la jungle Partie I, faux depart

Mercredi 17 Février 2010
Alors que j'attends mon guide au Bamboo Bar, a 8h mon organisateur arrive et m'annonce que mon guide est malade. Une heure et demie plus tard, nous en trouvons un autre, C'est un Ranger Khmer, travaillant dans la réserve naturelle. Il ne doit pas dépasser 1m50 et est âgé d'environ 55ans et ne parle pas un mot d'anglais. Le trek durera 5 jour au lieu de 6, le guide connaissant un "raccourci". Je partirai demain même heure, même lieu. Quelque part, cela me rassure d'être avec quelqu'un de son expérience pour passer cette petite semaine dans la jungle, sachant qu'elle abrite tigres, ours bruns, serpents, mygale ou tarentule (je ne fais pas la différence mais je n'apprécie aucune des deux...) et autres charmants animaux. Le défi est donc de rejoindre le Ratana Kiri, province septentrionale du Mondul Kiri, a pied a travers la jungle, avec un sac a dos de 15 kilos et ma guitare. Voila le challenge!

Cambodge, Episode VII: Les cascades du Mondul Kiri


Alors que ma journée d'hier était vouée a la réflexion de mon programme d'activités et au repos, aujourd'hui est consacré a la visite de chutes d'eau.
JE partage l'onéreuse location de mot avec Julie, française de 23ans arrivée hier et copine de Matthieu, 25ans, travaillant pour une ONG nommée NOMADE. Il partage son activité entre le Mondul Kiri et l'Inde, dans l'Himalaya.
Nous allons admirer les chutes de Bu Sra, reconnues comme étant les plus impressionnantes du Cambodge. 45min nous suffisent pour parcourir les 37km de pistes de plus en plus cahoteuses et pierreuses alternées avec des tronçons de mauvais goudron. Deux cascades se succèdent; la plus en amont d'une quinzaine de mètres de haut aboutissant sur des petits bassins dans lesquels une foule de locaux se baignent après avoir pique-niqué, et la suivantes haute de 25 mètres. Un petit chemin a travers la jungle permet d'accéder a son pied. Puis la rivière large d'une quinzaine de mètres continue son cours dans un canyon bordé de végétation sauvage.
La beauté des reflets du soleil sur cette colonne d'eau, la bruine rafraîchissante au pied de la cascade nous font oublier le bruit assourdissant de ces tonnes d'eau rebondissant sur les rocher.

Après avoir déjeuné un plat de riz a la viande en or; je dis en or puisque cela nous a été facturé trois fois le prix réel... nous partons maintenant vers Romanear Waterfall a environ 20km au Sud de Sen Monorom. Nous quittons la piste principale au bout de 5km pour emprunter une toute petite piste qui nous emmène dans un paysage que Julie et moi jugeons auvergnat. Nous serpentons entre des collines parfois boisées, parfois non. Nous trouvons avec difficulté cette petite cascade de 5 mètres de haut a peine, dans le fond d'une vallée boisée. Moins impressionnant certes, mais tellement calme et reposant. Nous nous asseyons sur un tronc d'arbre couché sur la rivière puis reprenons la route vers Sen Monorom.
Je suis rouge de poussière, épuisé par la route. Je me couche tôt, demain m'attend un trek de 170km.

Cambodge, Episode VI: Phnom Penh - Modulkiri


Cela fait longtemps que je l'ignore mais il est de plus en plus fort: l'appel du sac a dos. Je pars donc dans le Mondul Kiri, province orientale du Cambodge, a la frontière du Vietnam. On m'a dit que c'est la jungle, peu d'habitants, essentiellement des ethnies minoritaires. Le rêve!
Je prends donc mon bus a 10h50 du matin en direction de Kratie, plus au nord sur le Mekong. Après 4h de trajet, je surprends mon voisin de devant ouvrir une carte du Cambodge, et de fil en aiguille, je comprends que le bus fait un détour d'une centaine de kilomètres, et que celui-ci me rapproche de ma destination finale, le Mondul Kiri. Je saute hors du bus a Snuol, a 130km de Sen Monorom, mon but exact. Il est 15h et m'assois sur un tabouret en plastique que me tend ma vendeuse de Coca. Un khmer de ma génération, qui miraculeusement parle anglais, me fait comprendre que nous allons au même endroit, que lui aussi attend un bus ou un van, mais il n'est pas sur qu'il en passera un aujourd'hui...

Vers 17h, nous arrêtons un van, un particulier ou ouvrier qui accepte de nous rapprocher de Sen Monorom. Ce van est transforme en utilitaire...très utilisé... Le coffre est tenu a l'intérieur par un ingénieux système de crochet et de corde, une vaine tentative d'isolation au Scotch de bureau...la poussière s'infiltre partout. Oui, il n'y a plus de goudron, depuis Snoul, c'est de la latérite.
Nous sommes donc 2 personnes sur le siège passager, et j'ai la chance de m'asseoir coté levier de vitesse, une fesse dans le vide et l'armature du retour de dossier dans le dos. J'adore!
Environ 70km plus loin, a la tombée de la nuit, nous nous arrêtons pour manger. A la fin du repas, le chauffeur me tend son téléphone portable et un khmer me parle en anglais. Il est le frère du chauffeur et semble travailler dans une Guesthouse, me dit que tout est complet partout vu que c'est le nouvel an chinois, mais qu'on pourra s'arranger etc...

Je note son numéro. Puis nous attendons, je ne sais pas quoi. Puis nous repartons 2h30 plus tard pour je ne sais pas ou. Cette fois, une femme et 2 enfants ainsi qu'un homme sont a l'arrière du van.
De temps a autre, le chauffeur sort son téléphone portable et met de la musique ou des clips que je regarde. Puis il reprend son appareil pour changer de programme et un mini film pornographique apparaît, le volume sonore a fond. Le chauffeur voulant rester discret tente en vain de couper le son et tous les passagers profitent des cris de plaisir (simules ou non) d'une jeune femme asiatique motives par un vigoureux rapport sexuel... Pour l'information culturelle, il me semble maintenant que les asiatiques se reproduisent ainsi que le font les occidentaux.

Les derniers passagers sont descendus en premiers et mon compagnon de départ et moi-même sommes déposés dans une Guesthouse complète. On nous offre quand même l'opportunité de dormir sur une natte, gratuitement.
Il est 23h30 après ma douche froide, je suis sur un balcon et m'endors a la fraîche comme un bienheureux.

mardi 2 février 2010

Cambodge, Episode V: Concert a Phnom Penh

Lundi 1er Février 2010
Comme prévu, j'ai anime le bar d'un restaurant avec la guitare du propriétaire de ma guesthouse. Aujourd'hui, je prends le chemin du retour vers Phnom Penh ou je dois refaire mon visa et préparer ma date du 5 février dans un grand bar sur les quai. J'y rejoue le 12 février. J'ai de plus un ou deux autres plans pour jouer entre temps. Je compte profiter de ces prochaines semaines pour organiser un peu le reste de mon périple en Asie du Sud Est.

Cambodge, Episode IV: Sihanouk Ville, et le Bokor


Lundi 25 Janvier 2010

Je descends a Sihanoukville, station balnéaire par excellence du Cambodge, l'équivalent de la Cote d'Azur en France. La ville s'étend du Nord au Sud avec au Nord, Weather Station Hill, le centre ville, étrangement au centre de la ville (oui, j'ai fait de longues etudes), et au Sud, les 2 plages les plus réputées. Les Guesthouses, hôtels et resorts poussent comme des champignons.
Sur la plage, des masseuses proposent leurs services. Difficile de refuser; il est curieusement très agréable de se faire masser sur un transat , a l'ombre du parasol, en écoutant la musique dispensée par le bar situé derrière moi...

Jeudi 28 Janvier 2010
Destination Kampot, a 120km a l'est de Sihanoukville. Je suis très tenté par le parc naturel du Bokor situe non loin de la.
Cet apres-midi, je loue une moto et visite les grottes avoisinantes. Celles de Phnom Chhnork abritent un petit temple pré-angkorien. Un gardien somnole en amont de la grotte et me laisse seul jouir de cet endroit hors du temps. Les formations rocheuses multicolores mi coraux, mi stalactites surplombent l'immense caverne, faisant le bonheur des chauves-souris. Je ne peux m'empêcher de dessiner le lieu.
Le soir, je rencontre 3 français , et alors que nous fréquentons un bar, je m'arrange une date de jeu pour dimanche.

Vendredi 29 janvier 2010
Depuis presque 2 ans, il est impossible de visiter seul, le parc du Bokor, avec sa station d'altitude "fantôme", pour cause de rénovation de la route qui y grimpe. Je m'inscris donc dans un tour organise. Un van m'emmène avec les 11 autres touristes jusqu'au pied du massif haut de 1080m, formant le parc naturel en question. La jungle le couvre presque intégralement.
Nous grimpons, a pied cette fois, a travers la jungle. Une ascension rendue assez pénible a cause de la chaleur humide. La randonnée dure 2h30 et aboutit sur une portion de route en travaux. Le reste du trajet s'effectue dans la benne d'un camion durant presque une heure avant d'atteindre la destination finale, le Casino, ou ce qu'il en reste après la 2ème guerre Mondiale et le passage des Khmers rouges.

Derrière le casino, du nom de Bokor Palace, une étendue verte s'arrêtant au bord d'un précipice. L'histoire raconte que des clients se sont jetés de cet endroit après s'être ruines au Casino. De ce point de vue, une immense jungle que seule la Mer semble pouvoir arrêter a environ 10 km a vol d'oiseau de la. Cette Mer, très souvent masquée par les nuages accroches au massif, et qui, mus par un léger vent, jouent a se croiser, rasant les cimes des arbres de la jungle.

De tout mon groupe, je suis le seul a passer la nuit sur les lieux et, alors que tous les groupes repartent vers 14h, je reste seul a errer en les bâtiments en ruines.
vers 17h, je retourne derrière le casino,et je contemple alors un des plus beaux coucher de Soleil de ma vie. Tous les nuages s'accordent pour me laisser voir le paysage jusqu'aux îles au large des cotes. Seuls deux des plus petits d'entre eux glissent sur une partie du relief de la jungle, tandis que le Soleil, bien que voile, irise la mer de ses rayons orangés, pénétrant les méandres d'une rivière a partir de son embouchure. Et dire que je suis seul a profiter de ce spectacle...

Le lendemain matin, alors que j'écris quelques lignes sur mon carnet de voyage, je vois arriver un pick-up avec a son bord Dan et Anna, mon couple d'amis anglais de l'Inde.
De retour a Kampot, je passe la soirée avec eux, ainsi que la bande de français de la Guesthouse dans un bar.