Indonésie - Chili ou 72 heures de Voyage

Samedi 12 Juin 2010
Sandrine et moi nous séparons de nouveau ce matin pour deux mois et demi., temps qui s'écoulera avant qu'elle ne me rejoigne en Amérique du Sud.
Je me rends à l'aéroport de Jakarta et m'enregistre sur mes vols Malaysia Airlines pour faire Jakarta - Kuala Lumpur, et Kuala Lumpur Los Angeles (via Tapei, si si...).
Au guichet on me demande mon adresse à L.A.. J'explique que je serai en transit. Premier problème: Leur système, contraint par les U.S., exige une adresse. On m'oriente vers un autre guichet où on me demande mon Visa pour les U.S.. Deuxième problème: Je n'en ai pas, persuadé de ne pas en avoir besoin en tant que ressortissant du Roya..... euh de la République française (j'ai tendance à me tromper ces derniers temps...). J'arrive à convaincre les charmants néanmoins insistants travailleurs de Malaysia Airlines. Puis on me tend un combiné téléphonique et il m'est demandé de parler français pour être sûr que je le suis bien moi-même, par un homme qui sait juste dire bonjour, ça va bien, au revoir. Coup de chance, je suis super fort en français et les convaincs brillamment de ma nationalité... Tout ceci dure une bonne demie heure et je suis encore à Jakarta. Ça promet à L.A. J'explique que je comprends les mesures de sécurité, mais que tout de même, c'est très pénible et demande une petite compensation; ce qui me permet d'attendre dans la lounge business class et de profiter d'un petit déjeuner aux frais de la compagnie.

J'embarque pour Kuala Lumpur, puis pour L.A., avec escale à Taipei. Dans l'avion, je remplis les fiches de police américaine où j'assure que je ne suis ni terroriste, ni un meurtrier, ni un drogué, ni un repris de justice etc.
Je respecte la consigne qui dit qu'il est interdit de se déplacer dans l'avion 1 heure avant l'atterrissage. Nous atterrissons. J'arrive à la Police. Le policier me pose des questions. J'y réponds. Puis il scanne les empreintes de ma main droite, puis celles de la gauche, me prend en photo. Alors que je crois que tout est fini, il me demande, dans un anglais impeccable: "Did you fill the ESTA form?" Il m'explique que c'est une demande Visa nécessaire et indispensable pour son obtention. J'en déduis qu'il faut donc un Visa... J'explique, désolé, que lors de ma dernière venue en 2004, son collègue de la côte Est à juste fait Bip Bip Bip avec mon passeport et pensais que le Bip était toujours d'actualité. Et bien non! L'agent sort un feuillet imprimé sur lequel je lis des mots peu sympathiques comme "non remplissage de forme", "retour sur prochain vol" etc. Mais l'agent me laisse tout de même entrer sur le territoire américain, car il est sympa et que je suis de bonne foi, avec un Visa de 3 mois. Mais il m'avertit que si je recommence, c'est interdiction de territoire. Je le remercie chaleureusement et salue ma décidément très bonne étoile. Je passe la nuit à l'aéroport de L.A., puis enchaîne un vol pour Washington, Miami et Santiago de Chile. J'arrive peu avant 8 heures du matin chez Flavia, une amie d'Emilie du Burkina Faso, qui habite ici depuis 4 ans. Je suis exténué.
Nous sommes le 14 Juin 2010.

Je profite de ce message pour faire un point sur mon itinéraire.