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jeudi 16 juillet 2009

Ouarzazate et les gorges du Todra


Vendredi 19 juin
Le bus de 11h arrive à midi et il ne faut pas moins de 6h pour rejoindre Ouarzazate. Nous longeons le sud de l'Atlas. Le paysage est comparable, d'ailleurs il me semble que cela a été tourné dans les environs, à celui du film Babel.
Ouarzazate est une ville moderne en plein essor grâce au tourisme européen et marocain. La place Al Mouahidine, purement piétonne, ressemble à un décor de cinéma, tant par l'architecture que par les couleurs roses- ocres des façades. Les couleurs de cette place sont sublimées par les rayons du soleil de fin d'après-midi.

Le lendemain de notre arrivée, nous visitons les studios Oscar dans lesquels ont été tournés les films Astérix mission Cléopatre, Cléopatre, Kundun, le Diamant du Nil, Alexandre etc
Certains décors sont laissés à l'abandon, en attendant que d'autres productions décident de s'en servir et les rénovent. Du fait qu'une nouvelle adaptation de Ben Hur soit en tournage, une partie des décors est inaccessible au public. Le soir nous profitons des rues piétonnes et de la vie qui les anime.


Dimanche 21 juin. Aujourd'hui, cap sur les gorges du Todra, vers la ville de Tinghir à environ 150km à l'est de Ouarzazate. La route traverse la ville de Skoura, dont la palmeraie et ses Kasbas (que nous avons visitées en 2007) valent vraiment le détour; puis des paysages désertiques, des regs essentiellement avec toujours les reliefs de l'Atlas en fond.
De Tinghir, un taxi nous emmène à un camping au bord de la palmeraie qui mène aux Gorges.
Nous y rencontrons un groupe de 7 jeunes marseillais âgés de 14 à 17, en foyer disciplinaire, accompagnés de 3 éducateurs. Nous passons la soirée avec ces derniers qui nous racontent leur périple depuis la France avec leur 4L, Nissan Patrol et camion, et surtout la vie avec ces jeunes. Le tout dans une ambiance guitare et thés à la menthe.

Le lendemain nous partons en randonnée dans les gorges. De l'auberge jusqu'à l'entrée des gorges, la route serpente sur 6 km entre des versant de montagnes ocres le long d'une palmeraie luxuriante, au milieu de laquelle coule une rivière descendant des gorges. Tout le long de cette route se succèdent des petits villages typique, toujours dotés de leurs kasba plus ou moins restaurées en hôtels.
En haut de cette portion de route, 2 grandes parois verticales d'environ 250m de hauteur, ne laisse pénétrer cette route ainsi que la rivière, comme si nous marchions au fond d'un précipice. Un peu plus loin, les falaises s'écartent. Nous prenons un petit chemin de chèvres vers le sud ouest et grimpons jusqu'à un premier, puis un deuxième col.
Nous nous retrouvons bien au-dessus des parois, dominant toute la plaine de Tinghir. Au premier plan, les montagnes, puis on peut distinguer quelques méandres de la rivière, trahie par sa palmeraie, qui s'étend enfin jusqu'à un troisième plan dans la plaine. Le contraste des couleurs est irréel. Le mélange de gris et ocres des montagnes, le vert tendre de la palmeraie, les villages de kasbas et les minarets des mosquées presque rouges et le jaune de la plaine, le tout nuancé par les contrastes lumineux d'un ciel bleu se laissant conquérir par un orage en formation.
Nous tentons alors de trouver le chemin pourtant si évident et bien signalé selon notre guide...et parvenons à un village le long de notre route de départ, quelques minutes avant la pluie, entre les bourrasques d'un vent qui a eu le toupet de faire envoler mon chapeau (rassurez-vous, je l'ai récupérer sain et sauf, il est hors de danger).
Dès notre retour au camping, celui-ci étant désert et les tenanciers peu accueillants, nous plions bagages et retournons à Tinghir pour y passer la nuit.

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